Robin Wenacre, de père anglais et de mère Française avait rejoint les Français libres dès 1940. Il a suivi les cours de l’école des Cadets de la France Libre et est sorti aspirant dans la promotion BIR-Hakeim en décembre 1942. Après les combats de la Libération, il est resté dans l’armée française et s’est particulièrement illustré dans les combats menés en Algérie. Il quitte l’armée en 1960 et à partir de là, son parcours était peu connu. Dans le mémorial des Cadets, il était noté qu’il était mort au Congo Belge en 1960 sans plus de précisions.
Un livre récent écrit par le journaliste Maurin Picard apporte un certain nombre de précisions sur son engagement parmi les mercenaires associés à la tentative d’émancipation du Katanga. Cet engagement aurait été fait au service d’une action « discrète » de certains services Français.
Pour mémoire, Le Katanga est une riche province minière de l’ex-Congo Belge. Peu après l’indépendance de celui-ci, en 1960, le gouverneur de la province du Katanga a essayé de proclamer son indépendance. Pour cela, il a recruté un certain nombre de mercenaires étrangers, notamment Belges et Français. Ce sont des forces de l’O.N.U. qui sont intervenues pour empêcher cette indépendance et ont réprimé militairement la tentative de sécession.
La France ne s’est pas engagée officiellement dans l’opération, mais certains voyaient officieusement d’un bon œil l’indépendance d’une riche nation avec laquelle auraient pu se nouer de fructueuses relations …
Robin Wrenacre, engagé pour former les militaires de la Gendarmerie Katangaise est mort assassiné le 13 ou le 14 septembre 1961 (et non pas 1960 comme dit dans le Mémorial des Cadets), sans qu’on ne sache qui était l’auteur ou le commanditaire de sa mort.