BRYNBACH

Brymbach

BRYNBACH CAMP – la « LEGION DES JEUNES VOLONTAIRES FRANCAIS »

Parmi les volontaires qui rallièrent la France Libre incarnée par le général de GAULLE en juin et juillet 1940 se trouvaient de nombreux jeunes gens âgés de 15 à 17 ans.
Dirigés d’abord vers le camp de Norwood, celui d’Anerley ou d’autres puis sur l’Olympia (Empire Hall) près de Hammersmith, la question de leur devenir immédiat se posa rapidement.
Tous, bien entendu, voulaient s’engager le plus rapidement possible. On assista alors à un festival de déclarations fantaisistes par ceux d’entre nous qui avaient perdu leurs papiers, exprès ou non, ou d’essais de ce qu’il faut bien appeler de falsification de passeports pour d’autres.
Sauf exception notre mine juvénile ne trompa personne bien entendu.
La décision d’envoyer tout ce jeune monde hors de Londres fut assez rapidement prise et la « Légion des Jeunes Volontaires Français » fut créée à BRYNBACH CAMP, site d’un camp scout au Pays de Galles.
Financièrement et matériellement la charge de l’entreprise fut supportée par des organisations scoutes de toutes confessions.
Nous y restâmes deux mois, juillet et août, nous étions près de deux cent.

BRYNBACH CAMP.

Le camp était situé en pleine région montagneuse du Pays de Calles à environ 14 kilomètres de DENBIGH, la ville la plus proche du comté de Denbighshire. « C’est le calme et le silence. Qui pouvait penser que nous étions en guerre avec ses bombardements et ses menaces d’invasion? »

Ces jeunes de conditions très variées et venus de tous horizons, sont commandés par le capitaine Frédéric LESCURE( rescapé de Dunkerque), secondé par quatre étudiants de 20 à 24 ans qui avaient reçu leur galon pour la circonstance: André KUHNER, de KERGORLAY, LAMODIERE et Joël LE TAC. Cet encadrement fut complété à partir du 8 août par le sergent-chef Joseph LE GUEVEL qui suivra les futurs Cadets à RAKEMANOR puis à MALVERN.
Le camp est à flanc de coteau. Les tentes coniques sont réparties en quatre groupes correspondant aux sections qui portent chacune une couleur distincte: 3 sur les pentes, une, en bas, près d’un ruisseau. Cinq ou six tentes formaient une section et chaque tente abritait huit volontaires qui, la nuit, dormaient en éventail autour du mât central. Paillasses et fougères nous fournissaient une couche odorante.
Les chefs de section avaient une tente commune.
Le capitaine LESCURE avait refusé d’occuper un pavillon tout proche et disposait d’une tente.
Près du ruisseau deux baraques en bois, assez misérables servent, l’une de réfectoire, l’autre de réserve.
Au centre du camp, un mât sur lequel flottait le drapeau français.
L’uniforme est en gros celui des scouts anglais. Eh oui ! Béret (français) chemise et culotte courte kaki, grosses chaussettes beige clair et espadrilles en attendant de recevoir plus tard de traditionnels « boots » de l’armée britannique; l’ensemble est complété par un foulard aux couleurs de la section et un écusson tricolore frappé des lettres F.0.F. ( Fight On France! ) sur l’épaule.
La nourritureLa grande marche – La visite du Général De Gaulle

La dispersion

En Septembre 1940, le camp est abandonné

Une partie des volontaires s’engage dans la Marine qui accepte les volontaires dès 17 ans
Ceux qui sont susceptibles de passer le baccalauréat vont à Londres et sont hébergés à Eaton square pour préparer la session d’octobre du Baccalauréat
L’étape suivante sera Rake-Manor

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