A la mémoire de René MARBOT décédé le 8 décembre 2020

Président de l’Association du Souvenir des Cadets de la France Libre, René Marbot, cadet de la Promotion du « 18 juin », vient de nos quitter le 8 décembre 2020.

René Marbot

René Marbot nait le 6 juin 1922 au Liban, à Beyrouth. Son père décède lorsqu’il a dix ans et sa mère l’élève dans l’amour de la France.

Au moment de la déclaration de la guerre en 1939, Les Français sont dans l’incertitude.

Malgré son jeune âge, René Marbot ne reste pas indifférent aux événements. Par divers subterfuges, il crée une troupe de jeunes scouts, et obtient, des autorités vichystes du Liban, des appareils photos pour occuper sa troupe dans le cadre de concours photographiques. En réalité, et en liaison avec la délégation de la France libre en Palestine, il s’agit de photographier tous les ouvrages à caractère militaire du sud Liban afin de les transmettre vers Londres.

Il parvient à quitter le Liban et après un vaste périple par mer en passant par l’Inde et l’Amérique du Sud, il rejoint la Grande-Bretagne et concrétise son engagement dans les Forces Françaises Libres à compter de décembre 1942.

René Marbot en 1944
René Marbot en uniforme des Cadets de la France Libre en 1944

Il est immédiatement orienté vers l’École des Cadets de la France Libre à Ribbesford et en sort aspirant en juin 1944, dans la cinquième et dernière promotion, baptisée « 18 Juin ». Comme beaucoup de ses camarades, il est formé aux techniques guérilla  et au saut en parachute, en vue de participer sur le territoire français à l’encadrement des maquis pour gêner les armées allemandes dans leur repli. En septembre 1944, après le débarquement en Normandie, il est parachuté au titre du BCRA (Bureau Central de Renseignement et d’Action) dans le centre de la France, où il participe à la libération du territoire. Il est ensuite affecté à la dixième division  d’infanterie du Général Pierre Billotte, avec laquelle il entre en Allemagne en avril 1945.

 Après l’Armistice, il quitte l’Armée et reprend ses études. Il en sort docteur en Droit, diplômé de Sciences Politiques de Paris, et licencié des Langues O, en russe.

Par les contacts noués dans la période de guerre, il rejoint en 1949 le groupe Rothschild qu’il ne quittera plus qu’en prenant sa retraite après une carrière internationale qui le conduira en Italie, à Milan puis à Rome, et en Grande-Bretagne, à Londres. Il exercera dans les filiales du groupe à vocation minière et métallurgique des fonctions de management commercial, de direction générale et de présidence. Il y acquerra une forte notoriété d’homme d’entreprise qui dépassera le cadre de ses fonctions au sein du groupe Rothschild.

Il conservera tout au long de sa vie un fort attachement à l’homme du 18 juin et au souvenir de la période de guerre et à ses amis des FFL. Très tôt, il participa activement à l’Amicale des Cadets et fera tous ses efforts après son extinction en 2010 pour que le souvenir des Cadets et de l’École militaire des Cadets de la France Libre soit maintenu, notamment par l’intermédiaire des familles et des enfants des Cadets et de leur Encadrement. C’est ainsi que fut créée en 2014 l’ASCFL (Association du Souvenir des Cadets de la France Libre), dont il sera le Président fondateur et à laquelle il insufflera son dynamisme. Il était à cet égard une référence dans le monde associatif patriotique, l’un des rares témoins pouvant encore s’imposer par sa personnalité,  sa mémoire et ses réseaux internationaux.

René Marbot en 1995
René Marbot à droite, assis aux côtés de la reine mère en 1995

Durant son séjour professionnel en Grande-Bretagne, il tissa des relations suivies avec la Reine Mère et avec la Reine Élisabeth II, qui lui permirent d’y conserver et enrichir le souvenir de la période de guerre  et des « Free French ». Au-delà des voyages et des rencontres, il favorisa dans ce cadre l’entretien et la création de lieux de mémoire tant en Grande Bretagne qu’en France : apposition d’une plaque du souvenir à Carlton Garden en présence de la Reine, inauguration du mémorial de Gaulle à Coëtquidan en 1995 avec un message de la Reine Mère, plaque en hommage aux Cadets dans la cour d’honneur des Invalides, musée du souvenir de la ville de Bewdley, mais aussi un fort intérêt pour le manoir de Ribbesford, siège de l’École des Cadets dès la deuxième Promotion, avec un suivi des travaux de rénovation envisagés lors de la vente récente du domaine.

René Marbot eut une intense activité associative en France, au Liban, en Italie, en Grande-Bretagne et au Brésil où sa deuxième épouse, veuve de Cadet, dirigeait des œuvres d’entraide de la communauté française.

Il était notamment membre fondateur de la Fondation de la France Libre en 2000 et membre de la convention de la Fondation Charles de Gaulle.

Officier de la Légion d’Honneur, commandeur de l’Ordre national du Mérite, il était également membre de l’ordre de l’Empire Britannique.

René Marbot en 1997
René Marbot, 2ème à gauche, reçu dans l’ordre de l’Empire Britannique en 1997

Ses racines familiales expliquent peut-être ce parcours. Son nom s’est illustré dans l’histoire militaire de la France.  Ce qui a fait dire à l’un de ses enfants : « Nous sommes les fils et les filles d’un grand ancêtre qui nous a marqué au fer bleu-blanc-rouge de la France libre. Nous faisons le serment de toujours en perpétuer le souvenir et les valeurs dont la première est l’amour de la France éternelle ».

En ce moment, cette phrase résonne plus que jamais à l’unisson de ce que fut René Marbot.

Profondément gaulliste, il  sera fidèle à l’homme de guerre mais aussi à celui de la Cinquième République.

Engagé pour l’honneur de la Patrie aux jours sombres de son histoire, il restera toujours enthousiaste, déterminé, tenace et sera un entraineur d’hommes tout au long de sa vie civile et militaire ; il deviendra ainsi un bel exemple pour les générations futures qu’il rencontrera souvent pour présenter, au travers de son parcours son espoir dans la France et la jeunesse d’aujourd’hui.

Pierre MOULIÉ, vice-président de l’Association du souvenir des Cadets de la France Libre




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11 novembre 2020 Honneur à Pierre LEFRANC cadet de la France Libre

Souvenons-nous : le 11 novembre 1940, jeune étudiant de dix-huit ans, Pierre LEFRANC rejoint la manifestation organisée à l’Arc de Triomphe où se retrouvent dans l’après-midi quelques centaines de jeunes. Devant les fleurs déposées par les Parisiens, jaillit une ardente Marseillaise.

Les soldats Allemands alertés encerclent la Place de l’Etoile et commencent à tirer sur les manifestants. Pierre LEFRANC est atteint dans les jambes  par l’explosion d’une grenade; Il est arrêté et conduit d’abord à l’Hôtel Continental où on lui signifie qu’il est en état d’arrestation, puis à l’Hôtel Majestic où l’on établit sa fiche d’identité ; enfin à la Prison de la Santé où il est menacé d’exécution par un gardien (paraît qu’ils vont tous vous fusiller) . Il est transféré à Fresnes pour une intervention à sa jambe, puis retour à La Santé où après un mois de solitude complète, il est libéré sans aucune explication.

C’est le premier sursaut venant des profondeurs. Les chants et les clameurs se succèdent. Le nom de de GAULLE est déjà pour tous ces jeunes, synonyme d’honneur et de liberté. Il est cent fois lancé et cent fois repris à pleine voix (extrait de Pierre LEFRANC « d’une résistance à l’autre », éditions François-Xavier de GUIBERT, Paris 2005).

Pierre LEFRANC est marqué par sa première nuit en prison : « ce soir-là, je compris pour toute ma vie, que seule demeurait indiscutable la dignité de soi… Cette nuit-là me fit gagner plusieurs années ».

« Plus tard, parlant de ces modestes événements avec le Général de GAULLE, il voulut bien me dire qu’à l’annonce de cette première manifestation ouverte de résistance, organisée et menée par des jeunes, il avait eu le sentiment d’une première réponse du pays, riche de promesses, et qu’il en avait ressenti de la joie ».

De la révolte à l’engagement, il n’y a qu’un pas ! Que Pierre LEFRANC franchit en rejoignant Londres et l’Ecole Militaire des Cadets de la France Libre. On connait la suite et aujourd’hui nous pensons tous à ce sursaut d’un jeune Français courageux, digne dans l’adversité, aimant sa Patrie et prêt à s’engager pour la libérer.

Pierre MOULIÉ, vice-président de l’Association du souvenir des Cadets de la France Libre, au nom du Président René MARBOT

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Deux nouveaux textes sur De Gaulle et les Cadets

Durant les années où le Général De Gaulle était en Angleterre, il a suivi avec attention les jeunes volontaires qui s’instruisaient à l’école des Cadets

De Gaulle et les Cadets

Il n’a pas fait moins de 5 visites sur les différents sites de l’école et c’est devant les Cadets qu’il a remis la croix de l’ordre de la Libération au général Legentilhomme et au gouverneur Saint-Mart en décembre 1942 puis plus tard en mai 1943, avant de partir pour Alger à Pierre Brossolette, Maurice Duclos (Saint-Jacques), le colonel PASSY, le colonel Pierre Fourcaud, Antoine Bissagnet et René Pleven.

Plus tard, en 1956, il assistera à la remise du drapeau de l’école au Musée des officiers à Coëtquidan

et surtout, il écrira pour rendre hommage aux Cadets la très belle phrase qui est maintenant gravée sur une plaque aux InvalidesMusée des Invalides

Un nouveau texte rappelle les écrits du général de Gaulle (Lire)

Les Cadets et De Gaulle

A travers l’histoire d’une amicale créée en 1947 et active jusqu’en 2010, les Cadets ont manifesté durant 63 ans une fidélité constante à l’action du général de Gaulle

Un texte retrace les actions menées par l’amicale des Cadets pour perpétuer les valeurs de la France Libre (lire)

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Quatre-vingt ans de fidélité – Les Cadets et le Royaume-Uni

Les Cadets : 80 ans de relations continues et confiantes avec le Royaume-Uni

C’est le sujet de notre lettre trimestrielle de novembre 2020

Affirmer que la relation entre les Cadets de la France Libre et le Royaume uni est indéfectible est une tautologie !

Aucun Cadet n’a pu oublier l’accueil qu’il a reçu de 1940 à 1943 en arrivant sur le sol britannique pour rejoindre LONDRES et le Général de GAULLE. Ces jeunes gens, meurtris par l’occupation de leur pays, l’injure de l’Armistice, l’éloignement de leur Patrie et de leur famille, ont toujours trouvé du réconfort et de la bienveillance de la part de leurs hôtes qui ont su les accueillir et recevoir jusque dans leurs foyers. De cela, ils leur furent et restent toujours reconnaissants. Des liens d’amitié et d’affection se sont maintenus après la Guerre et demeurent encore aujourd’hui.

A une rencontre résultant des circonstances de la guerre, s’est substituée dès le retour à la paix en 1945 une volonté de maintenir les liens entre les Cadets et leurs hôtes britanniques. Ces liens, au-delà des rencontres individuelles d’une part, et de quelques unions matrimoniales nouées entre Cadets et jeunes filles britanniques, ont été entretenus d’abord par l’Amicale des Cadets, puis plus récemment par l’Association du Souvenir des Cadets de la France Libre (ASCFL).

En s’en tenant aux seules rencontres collectives de l’Amicale sur le sol du Royaume-Uni, on notera la première rencontre à l’occasion de l’inauguration du « banc du souvenir » à MALVERN en juin 1949.Une importante délégation de Cadets est accueillie par les autorités britanniques et par la direction de l’Ecole.

1949 Beaudoin, Le Guevel, Duluat, Laurent

Il faudra attendre mai 1961 pour l’apposition d’une plaque commémorative à RIBBESFORD, en présence d’une délégation de Saint-Cyr. Cette plaque, rédigée en français et en anglais, est inaugurée par M. TRIBOULET, ministre des Anciens Combattants et Sir AGNEN, Lord-Lieutenant des Midlands.

Puis ce sera le 30ème anniversaire du transfert de MALVERN à RIBBESFORD qui sera célébré en mai 1972 par une importante délégation de l’Amicale qui se rendra à MALVERN, à BEWDLEY (RIBBESFORD) puis à EDIMBOURG où elle sera reçue par Louis de CABROL, alors consul général de France dans cette ville. Une photo souvenir rend compte de cette visite.

Les cadets à Malvern en 1972

La même année, la princesse Alexandra d’Angleterre se rend à BEWDLEY où elle rencontre une délégation de Cadets.

Le 18 juin 1980, l’Amicale fait un voyage commémoratif à LONDRES pour le 40ème anniversaire de l’Appel. Elle set reçue à l’Ambassade de France.

En juin 1984, les Cadets sont présents lors du dévoilement par la Reine Mère de la plaque officielle du Conseil du Grand Londres sur la façade de l’immeuble de Carlton Gardens. Ils participent également à BEWDLEY et RIBBESFORD aux cérémonies du 40ème anniversaire de la fermeture de l’Ecole des Cadets.

Il faudra attendre mars 1988 pour une nouvelle visite de l’Amicale à MALVERN et BEWDLEY ; à MALVERN, avec le dépôt d’une gerbe au Monument aux morts, suivi d’un défilé de la Promotion « Cadets de la France Libre », arrivée de France par parachutage, et réception par la direction du Collège ; à BEWDLEY ensuite avec le dévoilement d’une plaque commémorative au Town Hall, puis avec le défilé dans les rues de la ville d’une compagnie de Saint-Cyriens de la Promotion « Cadets de la France Libre ».

1988 – Les cadets et la promotion Cadets de la France Libre à Malvern

En juin 1993, l’Amicale participera à l’inauguration de la statue du général de GAULLE à Carlton Gardens, en présence de la Reine Mère, du Chancelier de l’Ordre de la Libération et de Jacques CHIRAC, maire de PARIS.

Les cadets à Londres en 1993

L’année suivante, en mai, aura lieu un nouveau voyage commémoratif à MALVERN et RIBBESFORD pour le 50ème anniversaire de la fermeture de l’Ecole, avec réception à l’Hôtel de Ville de BEWDLEY et plantation d’un « arbre du souvenir » dans les jardins de la Mairie.

En juillet 1995, grâce à l’entregent et à la notoriété de René MARBOT qui réside alors à LONDRES, une délégation des Cadets est reçue à Clarence House par la Reine Mère qui, comme sa fille la Reine Elisabeth II, a toujours porté une attention bienveillante et chaleureuse aux Français Libres en général et aux Cadets en particulier ; rappelons ici que les Cadets ont souvent été sollicités entre 1941 et 1943 pour participer à des défilés et manifestations patriotiques à LONDRES en présence du Roi et de la Reine et des deux Princesses !

EN mai et juillet 1997, l’Amicale participe au pèlerinage de la Promotion « Commandant MORIN » à MALVERN et RIBBESFORD, en l’honneur des « grands anciens », puis une délégation de Saint-Cyriens et de Cadets est reçue de nouveau par la Reine Mère à laquelle est remis symboliquement un Casoar, couvre- chef de cérémonie des Saint-Cyriens et donc des Cadets dont les Promotions sont  depuis 1954 considérées à part entière comme des Promotions de Saint-Cyr.

1997 La promotion Commandant MORIN à Ribbesford

En juin 1999, une nouvelle cérémonie du souvenir conduit l’Amicale à BEWDLEY où est inaugurée une vitrine consacrée aux Cadets dans le musée historique de la ville. Un sabre de Saint-cyrien est remis au County Council.

 Puis le 18 juin 2002, l’Amicale se rend  à LONDRES pour l’anniversaire de l’Appel, Au pied de la statue du Général de GAULLE, un hommage solennel est rendu aux Cadets.

2002 -Discours de Pierre LEFRANC

En février 2005, les Cadets sont à LONDRES pour visiter le Musée CHURCHILL.

En juin 2010, une importante délégation française parmi laquelle se trouvent des Cadets et des familles de Cadets participe à LONDRES au 70ème anniversaire de l’Appel du 18 juin, en présence du Président de la République française, Nicolas SARKOZY.

Après la dissolution de l’Amicale et les efforts des Anciens pour relancer une dynamique du souvenir des Cadets, il faudra attendre fin 2014 pour la création de l’Association du Souvenir des Cadets de la France Libre (ASCFL).

Du 3 au 5 juin 2016, la nouvelle Association part sur les traces des Cadets avec son Président René MARBOT. Ce sera l’occasion pour les familles et enfants de Cadets et de leurs instructeurs de découvrir les lieux désormais historiques où ont séjourné leurs ainés et parents afin de se préparer à reprendre pied sur le sol natal après leur formation à MALVERN et RIBBESFORD. Rencontres avec les autorités locales à BEWDLEY, avec le Directeur du Collège de MALVERN, visites des locaux des Cadets (House n°5 à MALVERN et Manoir de RIBBESFORD).

Cette visite a permis aux familles de faire connaissance avec Merryn et Columb HOWELL qui après leurs parents décédés, propriétaires de RIBBESFORD, ont conservé les traces de la présence des Cadets dans leur propriété.

En 2018, RIBBESFORD est vendu à de jeunes investisseurs, MM. Russell et Samuel LEEDS que l’ASCFL rencontrera à LONDRES le 9 mai 2019. Ceux-ci prévoient de rénover le site et s’engagent à conserver les témoignages du glorieux passé du Manoir.

Les événements épidémiques survenus depuis début 2020, l’ampleur des travaux à conduire à RIBBESFORD, ont retardé la rénovation du site et un nouveau déplacement à RIBBESFORD prévu en 2020 a dû  être différé.

L’année 2021 sera l’occasion de célébrer, le 13 septembre, la date anniversaire de la remise à MALVERN par le Général de GAULLE, du fanion de l’Ecole. Une occasion, nous le souhaitons, de reprendre le chemin de LONDRES, MALVERN et RIBBESFORD pour aller à la rencontre des souvenirs qui nous rassemblent au travers de nos pères, Cadets et instructeurs de l’Ecole Militaire des Cadets de la France Libre.

Pierre MOULIÉ, vice-président de l’ASCFL

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Ils sont arrivés à 5 heures du matin le 18 septembre

C’était le 18 septembre 1941 que, après 32 heures de navigation sur deux canoës canadiens, cinq jeunes gens de 15 à 19 ans ont débarqué à Eastbourne.

Partis de Fort-Mahon, le 16 septembre à 21 heures, ils ont traversé la Manche pour rejoindre la France Libre.

L’aventure sera immédiatement publiée dans les journaux et leur vaudra même d’être invités par le Premier Ministre Winston Churchill

Réception Churchill
Réception par Winston Churchill

Trois des jeunes navigateurs ont écrit un récit de cette traversée:

Quatre d’entre eux, Jean Lavoix, Rénold Lefebvre, Christian et Guy Richard rejoindront l’école des Cadets de la France Libre, à Malvern, puis plus tard à Ribbesford (Photo)

Reynold Lefebvre, Jean Paul LAVOIX, Christian et Guy Richard à Ribbesford

Le cinquième, Pierre LAVOIX rejoindra les FNFL

1942 - Pierre Lavoix sur la "Belle Poule"
1942 – Pierre Lavoix sur « La Belle Poule »

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le 13 septembre 1941, il y 79 ans, à Malvern, en Angleterre

Il y a 79, le 13 septembre 1941, le général de Gaulle descendait les marches du collège de Malvern, face à la statue de Saint-Georges pour passer en revue les cadets de la France Libre et remettre le fanion de l’école à ceux de la première promotion, la promotion « Libération ». Un nom qui était un objectif clairement affiché, mais aussi un acte de foi courageux au vu des rapports de force de l’époque.

Malvern 13 septembre 1941

C’est en souvenir de cet évènement que la date du 13 septembre a été choisie pour célébrer la journée du souvenir des Cadets de la France libre

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Il y a 76 ans La 2e DB débarquait en Normandie

Il y a 76 ans la 2e DB débarquait en Normandie à St-Martin-de-Varreville au début du mois d’août

44 des cadets de la France Libre, Aspirants pour 33 d’entre eux et même bientôt sous-lieutenants ou lieutenants pour certains, vont participer à l’épopée de la DB.

Cette année, grâce au guide vert réalisé par la Fondation du général Leclerc et la société Michelin il est possible de suivre tout le trajet de la DB en France en suivant les bornes qui marque la voie de la 2e DB, en retrouvant les grandes batailles livrées et les anecdotes qui marquent chacune es communes traversées par « les gars de Leclerc« 

Le guide vert de la 2DB est consultable en ligne, profitez-en

Et puis ayez aussi une pensée pour les cadets qui ont participé à ces combats et à pour tous ceux qui y ont laissé leur vie.

Vous retrouverez sur la page du site les liens vers les récits de certains des cadets qui en étaient

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La lettre de Juillet 2020

chers amis

Cette 19ème lettre trimestrielle est rédigée alors que le confinement sanitaire a été levé en Métropole et dans l’Outre-Mer à l’exception de la GUYANE et de MAYOTTE, et que le deuxième tour des Elections municipales a pu se tenir le 28 juin.

1.      Le 18 juin et le message de notre Président René MARBOT.

Notre Président René MARBOT a été interviewé par la chaine d’information télévisuelle C NEWS le 18 juin, avec un passage renouvelé de cette interview tout au long de la journée. René a retracé son parcours du LIBAN jusqu’à RIBBESFORD, puis son parachutage en France occupée et le parcours victorieux en Allemagne. Il termine par cette réflexion opportune: « Qu’est-ce qu’une Nation, sinon le désir de vivre ensemble ? Sans cela, il n’y a pas de Nation !» Sage réflexion à méditer sans modération.

2.      Décès de Henri ECOCHARD

Dans cette période, nous avons appris le décès intervenu en avril des suites du Covid 19, d’Henri ECOCHARD, qui eut le grand mérite d’élaborer ce qu’il est convenu d’appeler « la liste ECOCHARD », liste de tous ceux qui ont rejoint la France Libre et le Général de GAULLE avant le 31 juillet 1943. Liste certes importante (plus de 53000 Noms), mais réduite au regard de la population française de l’époque et du faible nombre des authentiques résistants restés sur le sol français ! La liste ECOCHARD montre également l’importance du nombre des représentants de ce qu’il était convenu d’appeler alors «  les colonies françaises ». Tous motivés par l’appel du Général de GAULLE et la volonté farouche de sauver l’honneur de la France abattue par l’Armistice. Notre Président a fait part à Mme ECOCHARD des sentiments de respect et d’amitié que nous portons à son défunt époux, à sa fidélité indéfectible à la France Libre. (voir la liste)

On consultera avec intérêt la rubrique ECOCHARD dans WIKIPEDIA

3.      Echos du Conseil d’administration du 12 juin.

 Nous vous avions fait part, dans notre précédent envoi, du report à une date ultérieure de la réunion du conseil d’administration qui devait se tenir le 20 mars. Le conseil a pu finalement se réunir au 5 rue de SOLFERINO, le 12 juin. Parmi les sujets traités, la date du 13 septembre a été définitivement retenue comme date annuelle du souvenir des cadets de la France libre ; date de remise à MALVERN en 1941 du fanion de l’Ecole des Cadets de la France Libre par le Général de GAULLE. Une manifestation d’ampleur est envisagée pour le 80ème anniversaire en 2021, mais compte tenu de la situation sanitaire actuelle, une cérémonie plus sobre est prévue le 13 septembre de cette année devant la plaque du souvenir de l’Ecole des Cadets située au 1er étage de la galerie Est qui surplombe la cour d’Honneur des Invalides. Des informations vous seront données le moment venu sur ce projet. Nous espérons naturellement la présence du maximum de survivants de cette épopée des Cadets.

Ont été également évoqués des projets de films qui se dessinent actuellement sur les Cadets à l’instar de ce qui a été réalisé début juin sur les parachutistes SAS de la France Libre sur la Chaine de télévision RMC Histoire. Trois projets sont en gestation et nous vous informerons de leur avancée. Une première accroche de film (un teaser) a été réalisée avec André CASALIS et Hugues LAVOIX.

 Hugues nous a informés de l’avancement de son projet de Photoscope qui devrait être disponible en septembre : il s’agit d’un catalogue de photos pour l’essentiel prises à BRYNBACH, RAKE-MANOR, MALVERN et RIBBESFORD. Elles identifient les Cadets, leurs activités, les cantonnements, les principales manifestations (photos de Promotions, défilés, et les visites des personnalités militaires de la France Libre). Ce document est unique par sa richesse documentaire et les éphémérides associées.

4.      Une avancée capitale dans l’élaboration de la documentation sur l’école des Cadets

Dans le prolongement de la mise en place du Comité de l’Histoire, Hugues LAVOIX vient de mettre à disposition des chercheurs et de tous ceux qui s’intéressent aux Cadets un « plan de la documentation numérisée »de l’ASCFL. Ce plan recense près de 6000 documents directement accessibles à partir de la plateforme DROPBOX. Des membres du Comité de l’Histoire ont déjà fait part de leur intérêt pour ce classement ASCFL diffusé le24 juin.

5.      Quelques informations concernant les membres et les partenaires de l’ASCFL.

Malgré la pandémie et la longue période de confinement du printemps, nos relations se sont poursuivies avec nos partenaires, notamment : Fondation Charles de GAULLE avec l’arrivée de l’Amiral ERULIN, succédant à l’Amiral BARRERE, mais aussi avec l’arrivé au Conseil d’administration de l’ASCFL de Jean-Marie DEDEYAN qui remplace le Général CUCHE comme représentant de la Fondation (Le Général Bruno CUCHE acceptant pour sa part de rester au Conseil  à titre personnel). Fondation de la France Libre, Ordre de la Libération, Fondation LECLERC  oùle Général CUCHE est remplacé par le Général MICHEL.

Des contacts étroits sont maintenus avec le Général Bertrand PARIS (La Saint-Cyrienne) afin de mieux identifier etcompléter les dossiers individuels des « Cadets  Saint-Cyriens »survivants.

Les relations sont en train de se renforcer avec l’Association des Familles de parachutistes SAS (AFPSAS) au travers de la mémoire des Cadets SAS.

Parallèlement, des contacts sont à reprendre avec le nouveau Directeur de l’ECPAD qui  succède au CGA Christophe JACQUOT. Ce dernier nous a fait part de sa nouvelle affectation par décret du Président de la République, en qualité de « chef du service de la transformation de la Gendarmerie Nationale à compter du 1er juillet. Nous lui adressons nos plus vives félicitations et nos encouragements dans cette mission délicate.

Quant aux adhérents et familles des Cadets, nous apprécions toujours les contacts et échanges qui viennent éclairer des parcours ou rechercher des informations sur leur ainés : merci en particulier à Caroline PIGASSE et Jean-Pierre GAITZ, à Pascal HUYBRECHT, à Josée BLEYNIE qui nous ont récemment contactés.

Merci aussi à Hubert RAULT de « de GAULLE in LONDON »pour l’intérêt porté à nos travaux.

Tous ces contacts nous encouragent à poursuivre notre travail de mémoire et à assurer la pérennité du souvenir des Cadets de la France Libre.

En vous souhaitant une agréable période estivale.

Pierre MOULIÉ, vice-président de l’Association du Souvenir des Cadets de la France libre, au nom du Président René MARBOT et du Bureau.

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Bastille Day in London 1942 1943

« Bastille day », c’est ainsi que les Anglais nomment notre 14 juillet

Un certain nombre de films d’archives sont aujourd’hui diffusés sur Youtube. Certains sont malheureusement assortis d’une publicité qu’il vous faudra subir puis passer pour accéder à ces témoignages émouvants.

D’abord les deux films de 1942 et 1943 sur lesquels les cadets apparaissent

14 juillet 1942 : Ils sont bien peu nombreux ces Français Libres de Londres et les Cadets ne constituent qu’une section (Lien 1942) et deuxième Lien

Le 14 juillet 1943 le défilé est plus fourni (Lien 1943)

Il y a d’autres films de la même époque et d’abord le 14 juillet 1940

La visite du Roi d’Angleterre aux troupes Françaises à Camberley. Ce serait lors de cette visite que le Roi ayant demandé au Général De Gaulle « où sont vos Cadets? » que l’idée de créer la future école serait née. (la visite)

Et par contraste, on peut aussi regarder le défilé de 1939 à Paris. Les Anglais étaient venus défiler à Paris. Et l’on mesure par contraste le faible effectif dont dispose la France Libre.
Le commentateur Anglais salue l’infanterie française comme « la reine des batailles »… triste ironie de l’histoire.

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Fin juin 40, déjà 42 futurs cadets ont rejoint l’Angleterre

Les quatre plus jeunes, Claude Boulanger, Michel Herbout, Guy Pierrepont et Maurice Méchin n’ont pas quinze ans

Charles Hessenbruch, Jean Bouclet, Georges Billard, Georges Taylor et Cyril Herbout et Arthur Van Blaere n’ont pas 16 ans

Ils sont 13 à avoir seize ans, 14 à avoir 17 ans, trois ont 19 ans, 2 ont vingt ans, et le plus vieux, le seul ayant 21 ans, Marius Taravel fait partie des Chasseurs Alpins engagés dans l’opération de Narwick, au même titre qu’André Lehrman qui a 20 ans a déjà reçu une citation.

On retrouvera la plupart d’entre eux en juillet au camp de Brimbach sauf ceux qui ont réussi à se faire engager dans la légion étrangère ou dans les chasseurs alpins en trichant sur leur âge.

Parmi ces 42 volontaires de la première heure, 32 gagneront leurs galons d’aspirants dont les 15 qui constituent la promotion Libération. Pour les autres, certains préféreront s’engager dans la Marine, l’aviation ou les parachutistes, d’autres seront blessés ou malades durant la formation. Deux autres, enfin, sans être des « cadets » seront affectés à la « section hors rang » de l’école des cadets, leur niveau scolaire ne leur permettant pas de suivre les cours d’officiers, ce qui ne les empêchera pas de participer ensuite aux combats de la Libération.

On dispose des récits de Ceugnet et de Vanblaere échappés du Pas de Calais, des récits de Pierrepont, Duluat, Quentel, Ligavant et La Ménardière échappés de Bretagne Il existe aussi un bref récit de l’évasion d’André Casalis depuis St-Jean de Luz ainsi qu’un récit consacré à l’évasion de trente-deux lycéens Bayonnais parmi lesquels on compte Laurent Casalonga.

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