Cette lettre est consacrée à l’encadrement de l’Ecole des Cadets. L’ASCFL a naturellement pour vocation d’entretenir le souvenir des Cadets mais aussi de ceux qui les ont formés à MALVERN et à RIBBERSFORD.
Elle doit beaucoup à l’ouvrage remarquable d‘André CASALIS, historiographe de la saga des Cadets et ancien Cadet lui-même, intitulé « Destins croisés » et consacré aux « biographies du chef de bataillon André BEAUDOUIN, des instructeurs et des cadres de l’Ecole Militaire des Cadets de la France Libre »
L’encadrement militaire de l’Ecole des Cadets de la France Libre.
Si les Cadets de la France Libre, si peu nombreux -un peu plus de deux cents- peuvent encore inspirer les jeunes générations par les valeurs qu’ils ont portées, ils le doivent largement à la formation qu’ils ont reçue à MALVERN et RIBBESFORD, lieux successifs d’implantation de l’Ecole des Cadets de la France Libre de février 1941 à juin 1944.
Ils le doivent donc à un encadrement de l’Ecole original par les parcours variés, civils et militaires, de ses instructeurs avant leur arrivée à l’Ecole, et dont la diversité est apparue très vite parfaitement adaptée à celle des Cadets.
1 – D’où venait l’encadrement militaire de l’Ecole ?
Curieusement, le directeur de l’Ecole, le commandant André BEAUDOUIN, n’est pas un officier de formation, ni même un militaire ! C’est un enseignant venant de Kaboul pour se mettre au service de La France Libre. C’est le Général de GAULLE, orienté par son entourage, qui lui confie la direction de la nouvelle Ecole, manifestant ainsi l’importance qu’il accorde à la formation générale et morale des jeunes Cadets autant qu’à l’instruction militaire.
André Beaudoin – Louis de Cabrol 1942
BEAUDOUIN sera entouré du capitaine Louis de CABROL, commandant en second de l’Ecole et du capitaine René de LAJUDIE, qui sera directeur de l’Instruction militaire. Cette équipe sera la cheville ouvrière de l’Ecole jusqu’à sa fermeture en juin 1944. CABROL a été rappelé en septembre 1939. Sous-Lieutenant d’active en 1940, il est fait prisonnier à CRAVAN et s’évade.il rejoint les FFL en octobre 1940 puis l’Ecole des Cadets en octobre 1941.
René de LAJUDIE ancien de l’ESM, est sous-lieutenant au 9ème BCA et participe aux opérations de NORVEGE, puis combat en France près d’AMIENS en juin 1940. Blessé, Il rejoint LONDRES depuis la NORMANDIE. Après diverses affectations, il est envoyé à MALVERN en novembre 1941.
Une équipe réduite d’instructeurs, composée d’officiers et de sous-officiers, se met en place dès la création de l’Ecole. De nouveaux instructeurs rejoindront l’Ecole en 1942 et 1943 et viendront encadrer les nouvelles promotions dont celle du « 18 juin », de loin la plus importante en nombre.
Le Lieutenant Jacques CHAMBON est sous-lieutenant en 1939. Issu de l’ESM, il participe avec le 43ème RIC aux combats de Lorraine et de la Somme. Après un séjour à MADAGASCAR, il rallie la France Libre en décembre 1942. Instructeur, il sera l’un des deux commandants de compagnie de l’Ecole. L’autre sera le Lieutenant Robert MOULIÉ. Celui-ci est officier de réserve. Après s’être illustré dans les combats en Lorraine, il est fait prisonnier par les Allemands ; il s’évade de son OFLAG, traverse la HOLLANDE, la BELGIQUE et la FRANCE ; après sa participation dans le Sud-Ouest au réseau de résistance BRUTUS, il traverse l’Espagne, et rejoint LONDRES et les FFL par bateau depuis GIBRALTAR. Il rejoint l’Ecole des CADETS en mai 1943.
Le sous-lieutenant Louis PICHON issu de l’ESM se trouve à BEYROUTH en 1940 puis à ORAN en 1942. Instructeur à AIX ensuite, il s’évade par l’Espagne et le Portugal et rejoint LONDRES en juillet 1943 puis l’Ecole en septembre où il restera quelques mois. Le sous-lieutenant Pierre SAINDRENAN est issu de la Promotion Charles de FOUCAULD de l’ESM. Il s’évade de France en 1943 et rejoint les FFL en juin ; il sera chef de section de juillet 1943 à juin 1944, date de fermeture de l’Ecole. Le sous-lieutenant Jean SOURIEAU est également issu de l’ESM et participe aux combats sur la Somme avec le 50ème RI. Fin 1942, il s’évade par l’Espagne et rejoint l’Ecole des Cadets en avril 1943.
Cinq sous-officiers instructeurs (Louis BOUZOLS, Yves Bertrand CORTADELLAS, Jean FEVRE, André LEHRMANN et Marius TAVAREL) seront incorporés aux Promotions de l’Ecole. BOUZOLS rejoint les FFL en février 1943 venant de LISBONNE, CORTADELLAS a été blessé à DUNKERQUE puis rapatrié en ANGLETERRE en juillet 1940 ; FEVRE, EOR en 1940 rejoint LONDRES en bateau depuis SAINT JEAN DE LUZ ; LEHRMANN et TAVAREL sont en NORVEGE avec le 6ème BCA en février 1940. De retour en France, ils rejoignent l’ANGLETERRE et les FFL.
Pour sa part, l’adjudant Louis CHADRIN est rappelé en 1939 au 46ème RI. Après de rudes combats, il est fait prisonnier et s’évade de son Stalag ; il rejoint l’Ecole en septembre 1943 ; les adjudants Jean TRESCASES, François BACONNAIS et Paul FAUVELLE font partie également de l’encadrement militaire.
Pierre GIRAN, ingénieur et fondateur d’une société de recherches dans le secteur automobile et du laboratoire des métaux en fusion s’évade en octobre 1940 via l’Afrique du Nord et Gibraltar et s’engage dans la France libre. Il rejoint l’Ecole des Cadets début 1941comme professeur et comme instructeur « auto-moto ».
Les parcours de ces hommes, issus de l’ESM, ou officiers et sous-officiers de réserve rappelés en 1939, ont de nombreux points communs ; pour la plupart, s’étant battus vaillamment lors de l’invasion allemande, ils n’ont pas accepté l’armistice et ont rejoint le Général de Gaulle après des évasions souvent spectaculaires depuis la France ou l’Allemagne pour ceux qui s’étaient retrouvés en OFLAG ou en STALAG après l’Armistice.
Ainsi, les convictions, les valeurs et la volonté de poursuivre le combat jusqu’à la libération de la France qui animaient cet encadrement n’étaient guère différentes de celles de leurs élèves. D’où les sentiments profonds de respect que ces derniers accordaient à leurs ainés qui les préparaient aux combats à venir où de si nombreux Cadets donnèrent leur vie pour la liberté de leur Pays.
2 – Que sont devenus ces instructeurs après la fermeture de l’Ecole en juin 1944 et la libération de la France ?
« A tout seigneur, tout honneur », André BEAUDOUIN, Directeur de l’Ecole est affecté à diverses missions de liaison auprès de l’Armée américaine puis avec la 9ème DIC. Il part pour l’Indochine où il assure des missions d’état-major qui le mettent en relation avec les correspondants de guerre qui couvrent le conflit indochinois. Il demande son rapatriement en France et commence une carrière diplomatique en octobre 1946 qui le mènera, après un passage à la Chancellerie, en Afrique, comme consul à NAIROBI, puis en INDE comme représentant de la France à PONDICHERY. Il n’oubliera pas les Cadets et sera à l’origine de la création de leur Amicale (dont il sera le premier président), et à l’origine des démarches aboutissant à la reconnaissance légale du statut de Saint-cyrien des Cadets issus des cinq promotions qui se voient reconnaitre ainsi leur intégration dans la liste officielle des promotions de l’ESM de Saint-Cyr. Il décède en 1973.
Le destin des instructeurs sera très variable. Les officiers poursuivent leur carrière ; les militaires de réserve rappelés, soit retrouvent une activité civile, soit restent dans l’Armée et poursuivent, comme leurs frères d’armes, le combat sur les théâtres d’opération extérieurs en Europe, en Extrême-Orient, en Afrique, puis en Algérie.
André CASALIS présente dans son livre très documenté « Destins croisés » les parcours de tous ces hommes qui ont participé à l’encadrement de l’Ecole.
Destins croisés mais divers, montrant à l’évidence que leur choix précoce du refus de la défaite et leur engagement dans les Forces françaises libres, n’ont pas toujours servi leur déroulement de carrière !
Trois d’entre eux termineront toutefois leur parcours avec le grade de général. PICHON et SOURIEAU, anciens de l’ESM, comme généraux de Division, MOULIE, ancien EOR, comme général de Brigade.
PICHON n’a fait qu’un court passage à l’Ecole. Ce cavalier a rejoint le 3ème RCA dès fin 1943.Après divers commandements et un passage en 1959 à l’Etat- major particulier du Président de la république, Charles de GAULLE, il retrouve le 3ème RCA comme chef de corps ; Il sera aussi attaché militaire près de l’Ambassade de France à ALGER après l’indépendance (1963-1966). Il commande ensuite la 10ème Brigade mécanisée à REIMS puis la 7ème Division à MULHOUSE. Il termine sa carrière comme adjoint au Général commandant le 1er Corps d’Armée.
SOURIEAU rejoint la 2ème DB à l’été 1944. Il sera gravement blessé dans les combats en ALSACE qui l’amèneront ensuite à occuper des fonctions d’Etat-major. Puis on le retrouve en INDOCHINE, au MAROC, en ALGERIE comme chef de Bataillon, puis en Etat-major au Corps d’Armée d’ORAN à la veille de l’Indépendance de l’ALGERIE. Il retrouve SAINT-CYR comme commandant d’un bataillon d’EOA. Il prend ensuite le commandement du 8ème GCM. Il sera ensuite en Etat-major à METZ puis chef du cabinet du Général de BOISSIEU, alors chef d’Etat-major de l’Armée de Terre. Général de Brigade, il commande la 64ème DM et passe Général de Division en 1975.
MOULIE passe au BCRA après la fermeture de l’Ecole et est parachuté dans le DOUBS pour encadrer les maquis avec deux de ses anciens Cadets. Il rejoint le 2ème RCP SAS et participe à la libération de la HOLLANDE dans l’opération aéroportée AMHERST. Parachutiste, il effectue ensuite trois séjours en INDOCHINE, participe à l’opération de SUEZ comme officier de liaison auprès des Britanniques, débarque à ALGER en avril 1958 comme adjoint du 3ème RCP, commande la Base aéroportée d’AFN, puis de 1960 à 1962 est le 1er chef de corps du 1er RPIMa à Bayonne. Il effectue un séjour au NIGER et commande le Groupement saharien 62. De retour en Métropole, il termine sa carrière comme Général de Brigade.
CABROL adjoint de BEAUDOUIN, débarque en NORMANDIE et poursuit sa carrière comme officier de liaison auprès des Britanniques. Grièvement blessé en avril 1945 en Allemagne, il est amputé des deux jambes et admis en novembre dans le cadre des Affaires Etrangères comme vice-consul à BOSTON. Après un passage à la Chancellerie, il part en mission au SOUDAN et en EGYPTE, puis retrouve les Etats- Unis comme consul général à DENVER. Après un séjour comme consul de France à SALISBURY, il retourne aux USA comme consul général à LOS ANGELES. Il termine sa carrière en ECOSSE comme consul général à EDIMBOURG. Il décèdera en 1978. Curieux destin de cet homme qui épousera après la guerre la carrière diplomatique comme son chef André BEAUDOUIN !
LAJUDIE, directeur de l’instruction militaire, est affecté à la mission de liaison tactique et débarque en septembre 1944 à Utah Beach. Après des missions de nature administrative, il retrouve comme chef de bataillon une affectation de commandant en second du 9ème Zouaves. Il est nommé à BOGHARI en ALGERIE chef d’état -major du secteur puis commandant de ce même sous-secteur. Il fait valoir ses droits à la retraite en 1962 et décède trois ans après.
CHAMBON est affecté à l’état-major de la 2ème DB, puis il rejoint le Régiment de Marche du TCHAD et se distingue sur le Front de l’Atlantique. Il poursuit sa carrière à DAKAR -il est commandant de compagnie au 7ème RTS- puis part en Indochine où on le trouve à l’EM des Forces terrestres d’Indochine Nord. Il rentre en métropole en juin 1949 et est affecté au 1er RMT dans un premier temps puis au SGDN après avoir été breveté d’Etat-major. De 1952 à 1954, il repart en Afrique noire, puis revient à la DPMAT en 1957. En octobre 1958, il commande en second le 21ème RIMa à ALGER. Promu Colonel en 1962, il commande à BOUAR le 6ème RIAOM. Enfin il termine son parcours militaire au TCHAD au commandement des Forces françaises au TCHAD comme chef de mission militaire. Il quitte l’Armée en 1968 en fin de carrière.
SAINDRENAN est affecté au RMT, à la 2ème DB en quittant l’Ecole. Il se trouve aux portes de PARIS le 24 août 1944. Puis il est affecté au 16ème RTS et embarque à Marseille pour l’ALGERIE. Après un séjour en Indochine et un retour rapide en métropole, il rejoint à SAIGON les parachutistes coloniaux SAS et commande le détachement parachutiste des Terres rouges. Il est promu capitaine à son retour en France et repart en 1952 pour MADAGASCAR. On le trouve à l’Ecole d’application de l’Infanterie en 1955, puis il fait l’Ecole de Guerre et, promu chef de bataillon, il est détaché comme officier de liaison et instructeur au « War College » de CAMBERLEY ; il est ensuite affecté au RMT et en 1968, il est désigné comme Attaché des Forces armées à LIMA où il terminera sa carrière comme colonel.
LEHRMANN qui a été maintenu instructeur après avoir été promu aspirant de la Promotion « FEZZAN-TUNISIE » a été gravement blessé à la tête en service commandé. Affecté à la compagnie de QG n°31, il débarque en France avec son unité, puis rejoint MADAGASCAR de 1945 à 1948 et revient en métropole au RMT. Il repart en AEF (à Pointe Noire) en 1950 où il reste près de trois ans. Il reviendra en AEF (à Fort Lamy) de fin 1955 à juin 1958. Comme beaucoup, on le retrouve en Algérie où il prend le commandement de la 62ème CRD qu’il quitte en juillet 1960. Enfin il effectue un dernier séjour en AFRIQUE (Dakar) de 1960 à 1963 puis fait valoir ses droits à la retraite en 1964.
BOUZOLS qui a été promu aspirant avec la Promotion du « 18 juin » est affecté à la 2ème DB. Il est nommé au RMT. Il effectue toute la campagne de France et d’Allemagne et est blessé devant STRASBOURG. Il est démobilisé à sa demande en septembre 1945, fait Sciences Po et prépare l’ENA. Il entre au Ministère des Affaires étrangères. En 1948, il rejoint l’Industrie pétrolière où il effectuera une carrière remarquable et présidera plusieurs entreprises du secteur. Il sera membre du conseil supérieur de la Marine marchande et prendra sa retraite en 1985.
CHADRIN sera affecté au QG du général KOENIG et débarquera avec une unité canadienne de chars à ARROMANCHES. Il organise le déplacement de son unité sur l’Allemagne et est démobilisé fin aout 1945.
CORTADELLAS nommé aspirant avec la Promotion « 18 juin » rejoint la 2ème DB et débarque à Sainte-Mère-l’Eglise le 9 aout avec le 12ème RCA ; Puis il est affecté au RMT et nommé ensuite chef du peloton de protection du général LECLERC. Nommé sous-lieutenant en mai 1945, il est muté en AOF où il commande un escadron de blindés puis prend le commandement d’une compagnie de travaux du Génie. De retour en France, en 1950, il entre à la direction de la Compagnie COLAS et après une formation à l’ENTP, il devient ingénieur et termine sa carrière dans cette société en 1982. Il sera chef de bataillon de réserve en 1972.
Quant à Pierre GIRAN, il est affecté à la MMLA à CAMBERLEY et assimilé officier à la fermeture de l’Ecole. Après sa démobilisation en mai 1945, il sera expert auprès des Ministères et de la Cour d’Appel de Paris jusqu’à sa retraite en 1978.
Ce panorama serait incomplet si n’étaient cités ici deux personnages attachants de l’Ecole : d’abord le sergent John Lambert FOX mis à disposition par les Britanniques comme instructeur d’éducation physique. A 29 ans, il est issu du monde bancaire. En juin 1944, à la fermeture de l’Ecole, il est affecté à un régiment du Cheshire et son unité part en septembre en France puis en Allemagne. Il est démobilisé à la fin de la guerre et retrouve son poste à la Westminster Bank. Il se consacrera ultérieurement à la défense de la nature et sera président de plusieurs associations favorables au développement durable.
Ensuite le père Vincent O’HARA. C’est l’aumonier catholique de l’Ecole. Il est Anglais, né à MANCHESTER, mais d’origine irlandaise. Il a fait son séminaire à DAX et passé son baccalauréat à Bordeaux. Il est un excellent partenaire de rugby qu’il pratique avec le Lieutenant MOULIÉ qui a été joueur professionnel à XIII à Villeneuve sur Lot avant la guerre. Le rugby prendra une place particulière dans la formation des Cadets comme outil de cohésion et de développement physique. O’HARA aura une influence forte sur l’encadrement et les élèves qui, éloignés de leurs familles et de leur Pays, ont besoin d’appui psychologique et moral. Humain et accessible, il est aimé de tous. Certains le retrouveront à ALGER chez les Lazaristes à la fin de la guerre d’Algérie.
Enfin une pensée toute spéciale pour deux instructeurs morts pour la France.
Jean FEVRE Quitte l’Ecole en 1943 pour l’EGYPTE. Puis il rejoint l’Italie avec la 1ère DFL et débarque à CAVALAIRE. Il est mortellement blessé le 30 septembre 1944. Il rejoint la cohorte des Compagnons de la Libération.
Marius TARAVEL quitte l’Ecole avec le grade d’aspirant de la Promotion « Libération ». En juin 1944, il est affecté à la 2ème DB. Il débarque à Grand camp, fait la campagne de Normandie, rentre dans Paris et poursuit sur les Vosges. ; il fait la campagne d’Alsace avec le RMT, puis reste en zone d’occupation en Allemagne. En avril 1948, il part en Extrême Orient et débarque à SAIGON. Affecté au II/21ème RIC, il est tué à la tête de ses hommes au cours d’une patrouille alors qu’il est chef de poste de AN-ONG.
Telle peut être résumée la saga de l’encadrement militaire de l’Ecole. Nous avons pu omettre le souvenir de quelques membres de l’encadrement par manque d’informations suffisantes, mais nous ne les oublions pas. Les travaux de l’Association du souvenir des Cadets de la France libre ont pour objectif de retrouver leur trace et d’évoquer ultérieurement leur parcours.
Ces hommes éloignés de leur famille ont vécu des périodes difficiles, voire des drames. Leur ambition a été de redonner espoir aux jeunes Cadets dont ils avaient la responsabilité et de les former pour encadrer, comme jeunes officiers, tous les Français de bonne volonté qui voulaient rendre sa Liberté à la France. Leur action, malgré leur faible nombre, a été déterminante dans la reconquête de l’indépendance de notre Pays.
Pierre MOULIÉ, vice-président de l’ASCFL
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