Nouveautés sur le site

La lettre trimestrielle de Juillet 2024 (il y a 80 ans la fermeture de l’Ecole des Cadets) à lire

Destins croisés, la biographie des cadres de l’école texte numérique à télécharger

6 séquences video à regarder sur la page video

Le 6 juin 1944, 8 cadets de la France libre arrivent en France

17 mai 2024 page Bonne lectures Textes « Les cadets dans la 2e DB » téléchargeable

Le 12 mai 1944 l’aspirant Jean JÉANNE tombe durant la bataille du Garigliano lien

30 avril 2024 – La Lettre 34 d’avril 2024 lien

13 mars 2024 – décès de l’amiral Philippe de GAULLE lien

Le formulaire d’adhésion ou de cotisation 2024 est disponible lien

La liste des cadets passés par l’Espagne compte 78 noms

La lettre de janvier 2014 lien

Le trombinoscope : Lien

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La Lettre éditoriale 35 : il y a 80 ans! la promo 18 juin

Chères et chers lecteurs de notre lettre trimestrielle,

Depuis la création de notre association fin 2014, il y aura donc bientôt dix ans, notre association vous donne chaque trimestre connaissance de nos activités, de nos projets et vous informe de nos débats en conseil d’administration et assemblée générale annuelle, tout en vous faisant part de nos relations avec nos principaux partenaires, Fondations, organismes et associations poursuivant des objectifs identiques ou proches des nôtres.

« Le trimestre écoulé nous a ramené 80 ans en arrière, avec la date repère du 15 juin 1944, date majeure pour l’Ecole militaire des Cadets de la France Libre puisqu’elle mettait un terme définitif à son existence. Le 3 juin 1944 avait vu le baptême de la dernière promotion de l’Ecole, celle du « 18 Juin », la plus importante par le nombre de ses aspirants.

Désormais, il fallait parler de l’Ecole au passé ! La mémoire et le souvenir commençaient leur œuvre, avec le rôle essentiel qu’allaient jouer en la matière l’Amicale des Cadets puis l’association du souvenir des Cadets de la France libre.

Que soient ici remerciés tous ceux qui ont fait vivre pendant ces 80 dernières années l’histoire de l’Ecole Militaire des Cadets de la France libre : Encadrement de l’Ecole, Cadets, familles et amis, Saint-Cyriens de la promotion de l’ESM « Cadets de la France libre » qui ancrent aujourd’hui cette histoire au sein de l’Académie militaire de Saint-Cyr- Coëtquidan » Pierre Moulié, président de l’ASCFL.

Notre déplacement d’avril à BEWDLEY

La lettre éditoriale n° 34 d’avril 2024 a rendu compte de notre déplacement à BEWDLEY, lieu d’implantation de l’Ecole de 1942 à 1944. Ce fut l’occasion de réaffirmer notre fidèle reconnaissance à ses élus et ses habitants qui ont accueilli et soutenu ces tout jeunes Français isolés de leur Pays et de leurs familles et qui les ont aidés moralement à « tenir le choc ». La ville de Bewdley s’inscrit pleinement dans l’histoire passée et présente des Cadets et de leur Ecole. A preuve, sa présence le 15 juin à Coëtquidan (voir infra).

Le 15 juin à Coëtquidan

En marge des cérémonies liées aux actions du 4ème SAS du colonel Bourgoin en Bretagne et du débarquement en Normandie, l’Académie militaire de Saint-Cyr Coëtquidan était le cadre le 15 juin de la célébration du 80ème anniversaire de la fermeture de l’Ecole militaire des Cadets de la France libre (1941-1944). Cette école, créée par le Général de Gaulle et installée d’abord à Malvern (1941-1942) puis ensuite à Ribbesford (1942-1944) en Grande-Bretagne, est aussi appelée « le Saint-Cyr de la France Libre ».

Le général de Courrèges, commandant l’Académie militaire de Saint-Cyr Coëtquidan accueillait le samedi 15 juin 2024 les participants à la cérémonie organisée à l’initiative de l’Association du souvenir des Cadets de la France Libre (ASCFL), en accord avec la Promotion de l’Ecole spéciale militaire de Saint-Cyr « Cadets de la France libre » (CFL),

Etaient présents à cette manifestation exceptionnelle les représentants de l’ASCFL, organisatrice de la journée : à savoir les membres du conseil d’administration : Pierre Moulié, Alain Trébucq, Hugues Lavoix, Patrick Lemoine, Michel Marbot (accompagné de son fils Joseph), les généraux GA (2S) Bruno Cuche et GCA (2S) Alexandre d’Andoque de Sériège, Patrick Giran, Claude Jacir (AFPSAS), mais aussi Marielle Mercier de Mauléon et la famille Tabet (Chopin).

La promotion de l’ESM « Cadets de la France Libre » (1985-1988) était représentée par son « père-système » le GCA (2S) Pierre Gillet avec la présence de plus d’une dizaine de ses membres, avec notamment le chef d’état-major des Armées Thierry Burkhard, le gouverneur militaire de Paris le GCA Christophe Abad, le GCA Laurent Michon commandant la zone de défense et de sécurité Ouest, le général commandant l’AMSCC.

Les autorités civiles locales n’avaient pu répondre à notre invitation en raison des réserves liées à la période électorale en cours. En revanche, Sarah Billett, maire de la ville de Bewdley lieu d’implantation de l’Ecole de 1942 à 1944, était représentée par Mme Nicole Barry, venue spécialement de Grande-Bretagne avec son époux, ce qui fut salué par les participants.

Au cours de la cérémonie, Pierre Moulié, président de l’ASCFL, rappela que ces jeunes Français âgés de 14 à 18 ans dans leur grande majorité avaient rejoint l’Angleterre et le général de Gaulle, après l’Armistice,  au péril de leur vie, venant de France, mais aussi du monde entier, dans des conditions particulièrement périlleuses.

Cinq promotions ont été formées par l’Ecole : « Libération », « Bir-Hakeim », « Fezzan-Tunisie », Corse et Savoie » et « 18 juin », en moins de trois ans et demi.

52 Cadets sont « morts pour la France », soit un quart d’entre eux. Sept ont été faits « Compagnons de la Libération » par le général de Gaulle qui écrira dans ses Mémoires : « Par les efforts et les sacrifices de leurs cinq glorieuses promotions…ces bons fils ont, de toutes leurs forces, servi la Patrie en danger. Mais aussi, dans son chagrin, aux pires jours de son histoire, ils ont consolé la France ».

Le général Pierre Gillet, représentant la Promotion de l’ESM de Saint-Cyr « Cadets de la France libre », rappela les conditions dans lesquelles le nom de promotion fut retenu mais surtout précisa que c’est par la rencontre des Cadets survivants et le récit de leur vie à l’Ecole et de leurs combats que ses membres s’attachèrent à leurs anciens et prirent conscience des valeurs de la France libre.

Le film intitulé « Ils ont consolé la France » réalisé par Dominique Torrès (fille de Cadet « mort pour la France » en 1944) fut projeté retraçant, à partir d’archives et de dialogues avec des cadets survivants, la vie à l’Ecole et les combats des Cadets contre les troupes allemandes.

Les participants furent également conviés à la visite du musée de l’Officier dans lequel une vitrine retrace par des photographies, documents et objets d’époque le parcours des Cadets ; ils purent s’incliner devant le fanion remis à l’Ecole des Cadets le 15 septembre 1941 par le général de Gaulle.

Rappelons qu’une loi du 17 mai 1954 a assimilé l’Ecole militaire des cadets de la France libre à l’Ecole spéciale militaire de Saint-Cyr et que ses cinq promotions sont venues s’intercaler tout naturellement dans la liste officielle des promotions de Saint-Cyr.

La cérémonie fut conclue par le dépôt d’une gerbe au pied du Menhir, monument érigé en souvenir des 52 Cadets « morts pour la France », avec une pensée particulière en ce jour pour les Cadets tués dans les combats de juin 1944 dans le maquis breton de Saint-Marcel. Une douzaine d’élèves-officiers en grande tenue représentaient leurs camarades de l’Académie militaire. Une minute de silence, la sonnerie « aux morts » et la « Marseillaise » clôturèrent ce grand moment d’émotion.

En conclusion de ses propos au cours de la journée, Pierre Moulié a souhaité que ne soit pas oublié le sacrifice de ces jeunes Français qui « ont porté des valeurs majeures, plus que jamais essentielles aujourd’hui : « le sens du devoir, le refus de subir, la défense de l’honneur, l’amour de son Pays au risque de perdre la vie pour le défendre et retrouver la liberté ».

A l’évidence, le 80eme anniversaire de la fermeture de l’Ecole marque la fin d’une période avec la disparition de tous les Cadets ayant appartenu aux cinq promotions du « Saint-Cyr de la France libre ».

Le conseil d’administration qui se réunira le 11 octobre 2024 aura à réfléchir sur le devenir de l’association et sur ses orientations futures. Les membres de l’ASCFL et ses partenaires seront sollicités pour exprimer leur « vision de l’avenir » sur l’association : quels objectifs demain, quelles attentes réciproques de l’association et de la promotion éponyme de l’ESM Saint-Cyr, quelles relations nouvelles et régénérées avec les Fondations Charles de Gaulle et de la France libre ?

Pierre Moulié, président de l’ASCFL

Vous pouvez télécharger la lettre

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L’ouvrage DESTINS CROISÉS d’André CASALIS est numérisé

Le tome 2 des ouvrages d’André Casalis consacrés à l’école militaire des Cadets de la France Libre retrace la biographie des principaux cadres de l’école en suivant la trame temporelle découpée en 6 périodes:
-Avant 1939,
-La période 1939-Juin 1940
-Leur passage vers l’Angleterre
-Leur vie en Angleterre
-Les combats de la libération 1944-1945
-Après 1945, carrières militaires ou civiles

Il s’agit d’un monument d’érudition de pas moins de 813 pages. L’ouvrage édité à compte d’auteur n’a jamais été diffusé en librairie et est aujourd’hui épuisé. Le travail de numérisation entrepris par l’association permet aujourd’hui d’accéder à ce texte très riche. Bonne lecture donc.

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Il y a 80 ans 8 cadets débarquent en France

Alors que la dernière promotion des Cadets a été baptisée « 18 juin » le 3 Juin 1944, ce sont les aspirants sortis dans les promotions précédentes qui vont avoir l’honneur de participer au débarquement. Ce sont d’abord 5 parachutistes qui vont … Continuer la lecture

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Le 12 mai 1944 Jean JEANNE tombe au GARIGLIANO

Du 11 au 13 mai 1944, il y a tout juste quatre-vingt ans, le Corps Expéditionnaire Français, commandé par le général Juin s’illustrait lors de la bataille du Garigliano.

Jean Jéanne

Parmi les combattants, plusieurs cadets sont présents. L’un des plus jeunes Jean JEANNE, né le 23 mai 1923 à Brest, et donc pas encore âgé de 20 ans va être le second mort pour la France parmi les officiers sortis de l’Ecole des Cadets de la France Libre.

André Casalis, l’un de ses compagnons dès juin 1940, a retracé le récit de son dernier combat dans son livre Destins croisés. Jean Jéanne commande une section au sein du BM24.

Le 11 mai – début de la bataille

L’offensive du Garigliano débute le 11 mai. Le BM.24 se lance à l’assaut de la ligne Gustav à 23h30, première et deuxième compagnies en tête. A deux kilomètres de sa base de départ l’agglomération de Fontanella est son objectif intermédiaire. La progression s’avère lente et difficile à travers un terrain rocailleux coupé de trois ravins. La section Jéanne progresse péniblement comme les autres. Les hommes glissent, tombent, s’égarent dans l’obscurité et le vacarme intense de la bataille, puis finalement rejoignent. Sa voisine, la section Desgranges se fait encadrer par un barrage de minen au passage du deuxième ravin : les Allemands ont eu tout le loisir de repérer leurs tirs et ne s’en privent pas. Le groupement du lieutenant Fauroux réussit à franchir un barrage similaire en ne perdant qu’un homme et le mulet porteur de la pièce de 60, tués dans ce même ravin.

Aidé d’un élément du BIMP plus ou moins égaré, les compagnies du commandant Sambron s’emparent de deux maisons après en avoir délogé les défenseurs, faisant deux prisonniers. L’objectif intermédiaire est atteint et Tencé comme Sicard, se trouvent exposés en pointe. Voyant que le BIMP voisin a beaucoup souffert, ils décident de s’installer en point d’appui vers 4.15h. Le colonel Raynal donne l’ordre de reculer une heure plus tard et la 4e Brigade se retrouve sur sa base de départ à 8.30h. Ce n’est que partie remise comme l’on sait, mais laissons ici la parole à l’historien officiel du bataillon pour le récit de la journée fatale du lendemain.

Le BM24, le 12 juin

 » ( … ) Cette fois, à l’ouest de 443, une large et longue cuvette rocailleuse, sableuse, ravinée attend le bataillon. A 06.00 h, petit jour blafard l’attaque démarre dans cette sorte de cirque géant où les blocs de pierraille s’entassent dans un fouillis de murettes, les grottes apparaissent dans l’énorme mitraille qu’est la base étalée du Girofano, faiblement boisée sur la gauche mais plus broussailleuse en montant et sur la crête. (..) Les compagnies approchent, camouflées au maximum, dispersées à vue sur le terrain propice (…) Les sections de pointe voient le gros blockhaus avec son glacis en pente à 30% au bas de 541, les cadavres des camarades du BIMP, l’arête rocheuse qui coupe verticalement les pentes à pic.

Tripier de la première et Granier de la deuxième, en sections de tête se partagent l’objectif, entraînant les compagnies. Tripier rampe en avant avec quelques hommes en contrebas, contourne le blockhaus. liquide le guetteur qui était derrière et les cinq occupants, surpris. C’est le signal : toutes les sections surgissent dans le hurlement des cris de guerre des Hadjerrayes, véritable course dans toutes les directions où les tirailleurs et les gradés submergent la base de 541 dans un fracas de mitraillettes et grenades tandis que les mortiers et les mitrailleuses lourdes arrosent à vue les hauteurs. Partout des corps à corps, des rafales, des Allemands terrorisés, à demi fous. Garkedi, fusil-mitrailleur à la hanche,  Djivine, mitraillette vidée, décapite un mitrailleur au coupe-coupe, Doul et Said lancent leurs grenades.
A 10.30 h l’affaire est terminée, on dénombre environ quatre-vingts cadavres allemands et soixante prisonniers. Parmi eux, des Alsaciens veulent reprendre le combat avec nous.
Dès 13,00 h les compagnies reprennent la progression. Le nettoyage se poursuit dans les bois sur les pentes ouest jusqu’au niveau de San Andréa, cote 253 et Vologna.

C’est donc certainement au cours de cette opération de nettoyage et à l’approche de San Andrea, objectif du bataillon que Jean Jéanne, atteint d’une volée d’éclats de mortier, trouve la mort. C’est le second officier issu de l’Ecole des Cadets après Claude Camors à donner ainsi sa vie. Son capitaine lui rend un émouvant hommage qui résume admirablement sa trop courte existence lors de ses obsèques :

« Il fut un modèle en tout point, comme chef, comme camarade, comme petit frère. Sa mort fut un exemple. »

Jean Jéanne reçut une belle citation à l’ordre de l’armée:

« Brillant chef de section, animé du plus haut sentiment du devoir, qui avait quitté la France à l’Armistice, à l’âge de 17 ans. Le 12 mai 1944 a brillamment conduit sa section à l’attaque. Est tombé mortellement atteint à la tête de sa troupe. Est mort avec courage en exhortant encore ses hommes au devoir« 

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La lettre 34 d’avril 2024

L’ASCFL à BEWDLEY les 15 et 16 avril 2024

Nous étions convenus d’aller à BEWDLEY afin de remettre officiellement les certificats de membres d’honneur de notre association comme nous en avions décidé en Conseil d’administration et en Assemblée générale.

En accord avec Lady Sarah BILLETT, maire de BEWDLEY, notre déplacement avait été planifié les 15 et 16 avril.2024.

Ont participé à ce déplacement le président Pierre MOULIE, le vice-président Alain TREBUCQ, Michel MARBOT chargé au sein du conseil d’administration des relations avec le Royaume-Uni, et Patrick GIRAN, administrateur. Lucien JUGE a dû se décommander en dernière minute pour des raisons de santé et nous avons tous regretté son absence, même s’il était déjà venu à BEWDLEY. C’était en revanche le premier déplacement sur les lieux pour Alain TREBUCQ et Patrick GIRAN.

Nous avons été magnifiquement et chaleureusement reçus par la Maire de BEWDLEY et son conseil municipal, avec le lundi 15 un dîner organisé par la Mairie en notre honneur et le 16 matin avec une réception officielle à la Mairie puis un dépôt de gerbe au monument aux Morts, à proximité immédiate de la Mairie et de notre hôtel (le George Hotel), lieu habituel et historique de rencontre de l’Amicale des Cadets puis de notre association et où se retrouvaient les Cadets et leur encadrement pendant leur séjour à Ribbesford.

La remise des certificats d’honneur

Un premier déplacement émouvant pour Alain TREBUCQ et Patrick GIRAN qui venaient pour la première fois sur les traces de leurs pères. Une déception toutefois en découvrant le chantier du Manoir de Ribbesford en pleine restauration, recouvert d’échafaudages et de bâches donnant une piètre image de l’Ecole des Cadets, même si des photos anciennes de Ribbesford tant à la Mairie qu’à l’hôtel ont permis d’imaginer la vie des Cadets dans ce cadre historique. Visite également au Musée où une vitrine est entièrement consacrée au passage des Cadets à BEWDLEY et plus récemment à la visite de la promotion de Saint-Cyr « Cadets de la France Libre ». Beaucoup de repères dans la ville et de traces du passage entre 1942 et 1944 des quatre promotions de Cadets, la première ayant été formée à MALVERN College.

Manoir de Ribbesford
Le manoir de Ribbesford en 1992

Après échanges de propos introductifs entre Lady Sarah BILLETT et notre président Pierre MOULIE dans la salle prestigieuse de la Mairie, eut lieu la remise officielle des certificats de membres d’honneur attribués à la ville de BEWDLEY, aux anciens propriétaires de Ribbesford, Columb et Merryn HOWELL, puis à Dominic GRIEVE, nouvel attributaire, avocat, homme politique (ancien ministre de David CAMERON), président de la Franco-British Society, dont la famille a été présente auprès de l’Ecole et des Cadets dès l’origine. Malheureusement, nous n’avons pas pu remettre sa distinction au représentant de Malvern College, pris par ses obligations.

Ce déplacement s’inscrivait en cette année du 80ème anniversaire du baptême de la Promotion du « 18 Juin » et de la fermeture définitive de l’Ecole, année qui sera également marquée par la cérémonie du 15 juin à Coëtquidan où nous espérons une représentation de la Ville de BEWDLEY.

Cette visite à BEWDLEY laissera des souvenirs heureux à tous les participants tant français que britanniques.

Conseil d’administration du 8 mars 2024

Le conseil accueillait, pour la première fois depuis l’Assemblée générale de décembre 2023, son nouvel administrateur le GCA (2S) Alexandre d’ANDOQUE de SERIEGES. Celui-ci , ancien de la promotion de Saint-Cyr « Cadets de la France libre », s’est tout de suite fortement impliqué dans la préparation de la commémoration du 80ème anniversaire de la clôture de l’Ecole et du baptême de la promotion du « 18 juin » qui aura lieu à l’Académie militaire de Saint-Cyr Coëtquidan le 15 juin prochain.

Cette réunion du conseil a d’ailleurs été la « rampe de lancement » de notre déplacement à BEWDLEY et de la Journée du 15 Juin à COETQUIDAN.

La préparation de cette journée se poursuit activement et .nous prévoyons la présence dune cinquantaine de personnes, membres de notre association, anciens de la promotion de l’ESM « Cadets de la France Libre » (dont le chef d’Etat-Major des Armées Thierry BURKHARD, s’il peut se libérer des contraintes de sa charge), des personnalités civiles et militaires locales…

Nous vos rappelons que vous devez vous inscrire auprès de l’ASCFL si vous souhaitez participer à cette manifestation d’ampleur pour notre association et vous avez dû recevoir récemment un bulletin d’inscription à cet effet. Manifestez-vous ! Nos amis anglais seront représentés comme indiqué plus haut.

Le conseil a également évoqué l’état des adhésions et cotisations de l’association et donc l’état de nos finances. Nos cotisations annuelles maintenues à ce jour à 30 euros ne permettent pas à l’association de « vivre » normalement sans les apports de prestations « en nature » des responsables de l’association qui se consacrent au maintien du souvenir et de la « geste » des Cadets. Nos finances ne permettent pas d’actions d’ampleur. Nous faisons naturellement appel au-delà des cotisations à des dons, même modestes, pour poursuivre nos actions de recherche et la publication d’ouvrages dont vous êtes destinataires gratuitement en tant que membres de l’ASCFL dans le cadre de vos cotisations. Comme chaque année, un ouvrage sera publié en 2024, consacré au parcours combattant de cadres de l’Ecole, morceaux choisis issus des écrits d’André CASALIS.

Ils auraient eu cent ans cette année : les Cadets nés en 1924.

Parmi les Cadets, aspirants ou non promus, on compte 48 garçons nés en 2024. Ils avaient donc 16 ans en 1940 et pourtant, on trouve déjà 5 d’entre eux dans la promotion Libération, 5 encore dans la promotion Bir-Hakeim dont le major de la promotion, Georges Taylor mort en Hollande en 1945 et Compagnon de la Libération. Ils sont encore 5 dans la promotion Fezzan-Tunisie, 8 dans la promotion Corse et Savoie et 25 dans la promotion 18 juin.

Sur ces 48 Cadets, 35 seront promus aspirants. Les premiers examinateurs ont été très réticents à promouvoir officiers des garçons de tout juste 18 ans et il aura fallu que le général de Gaulle confirme que la réussite à l’examen de sortie de l’école ne souffrait pas d’exception à l’obtention du grade d’aspirant pour qu’ils puissent arborer leur galon.

Neuf d’entre eux ont payé leur engagement de leur vie et sont tombés lors des combats de la libération. Deux autres sont tombés ensuite en Indochine.

Certains n’ont rejoint l’Angleterre qu’en 1943 après être passé par le camp de Miranda. Parmi les autres, on trouve quelques auteurs d’évasions célèbres comme Louis Lucy de Fossarieu, Christian Richard et Jean-Paul Lavoix. Saluons aussi la mémoire de 3 volontaires féminines nées en 1924, Jeannine Kidd, Betty Mellors et Nicole de Rothchild et souhaitons au dernier cadet encore vivant de cette cohorte, Bernard Prig d’Ondel né le 21 décembre 1924 à Beyrouth d’avoir l’occasion de fêter son 100e anniversaire.

Parmi les cadets de 1924, Charles Henry, Louis Lucy de Fossarieu et Jean-Paul Lavoix ont laissé des témoignages écrits de leurs années de guerre.

Adieux à l’Amiral Philippe de Gaulle, fidèle soutien des Cadets de la France Libre

Votre association était représentée le 20 mars par votre président Pierre Moulié lors de la cérémonie tenue à l’Hôtel des Invalides à l’occasiondes obsèques de l’Amiral Philippe de Gaulle.

L’Amiral avait été stagiaire à l’Ecole de Cadets à Ribbesford au deuxième trimestre 1944 en vue d’exercer des fonctions d’officier d’infanterie, prenant alors le commandement de fusiliers-marins. Philippe de Gaulle est toujours resté fidèle dans le souvenir de son passage à l’Ecole et tenait à payer sa cotisation à l’ASCFL. Le Président correspondait avec lui par courrier jusqu’à son centième anniversaire.

Nos amis anglais ne l’ont pas oublié puisque au bas d’une photographie du manoir de Ribbesford encadrée et présente dans l’hôtel George où nous résidions en ce mois d’avril 2024, un commentaire sur le Manoir indiquait que le fils du Général de Gaulle y avait résidé comme Cadet en 1944, en faisant ainsi de l’Amiral une personnalité connue et respectée de la population de BEWDLEY.

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La lettre trimestrielle de Janvier 2024

1.  Les vœux de l’association

L’Association du Souvenir des Cadets de la France libre, son bureau et son conseil d’administration vous adressent leurs meilleurs vœux pour l’année 2024 qui, pour nous tous, marquera le 80ème anniversaire de la libération de notre pays, même s’il faudra attendre un an de plus pour annoncer la victoire sur le nazisme et ses funestes actions.

Pour sa part l’ASCFL célèbrera en 2024 deux événement d’importance pour les Cadets et l’Ecole militaire qui les a formés en Grande-Bretagne : d’abord le baptême le 3 juin de la cinquième et dernière promotion des Cadets, la plus importante en nombre, celle du « 18 Juin » succédant aux promotions « Libération », « Bir-Hakeim »,  « Fezzan – Tunisie » et  « Corse et Savoie ».

Puis la fermeture de l’Ecole le 15 juin 1944, mettant un terme à la « geste » des Cadets qui se sont illustrés sur tous les théâtres d’opération de l’Europe à l’Asie, de l’Afrique jusqu’aux grands espaces océaniques.

Le général de Gaulle, avare de compliments, ce qui les rendaient d’autant plus forts, avait un faible pour « ces bons fils » qui « de toutes leurs forces » ont « servi la patrie en danger ».

Suprême reconnaissance de la République, la représentation nationale les a intégrés par une loi de 1954 dans les promotions de l’Ecole spéciale militaire de Saint-Cyr. Enfin une promotion de l’ESM Saint-Cyr portant le nom de « Cadets de la France libre » vient relayer le souvenir de leurs faits d’armes.

Membres, amis et partenaires fidèles de l’association du souvenir des Cadets, nous vous assurons de de nos sincères remerciements pour tout ce que nous entreprenons ensemble.

Que l’année 2024 soit pour nous tous l’année du souvenir mais aussi celle de l’Espoir et du rappel des valeurs qui ont animé nos grands anciens.

2.  Les Echos de l’ « assemblée générale » du 1er décembre 2023 :

Notre association tenait le 1er décembre sa dixième assemblée générale depuis sa création en 2014. Dix ans où chaque année notre rapport moral annuel a rendu compte de nos travaux et de nos actions, qui se poursuivent aujourd’hui avec de nouveaux projets.

Le rapport financier 2023 fait ressortir des finances saines mais nos moyens restent limités au regard de nos ambitions pour une année 2024 riche en projets en lien avec le 80ème anniversaire du baptême de la dernière promotion du « 18 Juin » et la clôture de l’Ecole Militaire des Cadets de la France Libre. Merci à tous ceux qui par leurs dons et leur implication dans les travaux de l’association nous donnent l’envie de poursuivre notre tâche pour faire vivre le souvenir des Cadres et de leurs faits d’armes.

L’Assemblée générale a renouvelé son conseil d’administration et a approuvé ainsi les orientations retenues par le Bureau : donner davantage la parole à la promotion de l’ESM Saint-Cyr qui a choisi pour nom de promotion « Cadets de la France libre » avec l’arrivée au conseil d’administration du général Alexandre d’Andoque de Sériège qui rejoint ainsi Eric Carrey ; ouvrir le conseil à ceux, amis de l’ASCFL, qui œuvrent pour renforcer la reconnaissance du rôle des Cadets au sein de la France Libre et dans la libération de notre pays : tel est la raison de l’arrivée de Lucien Jugé au conseil qui nous a permis encore récemment .de faire rayonner l’histoire des Cadets en inaugurant dans la commune de Scorbé-Clairvaux (Vienne) dont il est maire un parc municipal portant leur nom. Rappelons à cette occasion que Yvon Chopin, cadet de la promotion « 18 juin » repose dans le cimetière de la Commune.

Ainsi l’association marque sa volonté d’ouverture au moment même où les tous derniers Cadets s’effacent, ne pouvant plus porter eux-mêmes le sens de leur action et des valeurs qui les ont animés il y a maintenant plus de quatre-vingts ans. Tout ceci dans le respect des familles de Cadets qui restent le noyau dur et vigilant du conseil d’administration.

2024 sera une année forte en émotions ; il nous faudra collectivement construire le devenir de l’association en faisant connaitre et reconnaitre plus que jamais nos actions de mémoire après le point culminant que constituera pour nous le mois de juin.

3.  Nos projets de publication et d’études

Nous avons tenu nos engagements de publication chaque année d’un ouvrage concernant les Cadets. 2023 s’est inscrit dans cet engagement en publiant son dernier ouvrage sur les « évasions par l’Espagne » des futurs cadets.

Nous ne pouvons que vous inviter à lire cet ouvrage qui retrace le parcours espagnol des futurs cadets car notre parti- pris a été de leur donner la parole au travers des récits qu’ils en ont fait. Merci à Hugues Lavoix qui a conçu cet ouvrage et à tous ceux qui l’ont aidé dans cette réalisation.

L’arrivée opportune au conseil d’administration de Jérôme Maubec, représentant de la Fondation de la France Libre, responsable à la F.F.L. des recherches historiques permet d’envisager une suite académique à ce travail en confiant à un doctorant un thème d’études riche en documents et archives diverses concernant des adolescents mineurs ayant affronté l’éloignement familial, les risques d’emprisonnement dans les geôles franquistes, le long périple maritime entre la péninsule ibérique et la Grande-Bretagne. L’Association apportera naturellement son concours et l’appui de son Comité de l’Histoire à un travail universitaire de cette nature.

Bonne et heureuse année 2024

Pierre Moulié

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Bonne année 2024 – (1944+80)

Il y a 80 ans, le premier janvier le Général de Gaulle terminait ses Vœux au corps diplomatique par cette phrase :

Dieu veuille que l’année 1944 apporte à l’univers le terme de ses souffrances et le triomphe de la justice!

Compte tenu du plaisir qu’on les nations à jouer au dangereux jeu de la guerre, ces vœux restent d’actualité !

Pour les Cadets et leurs contemporains sur le point d’entrer dans les combats d’Italie et de France, si cet espoir de mettre fin à la violence nazie allait bien se réaliser, c’était au prix du sacrifice de beaucoup de combattants et de civils dont parmi les cadets 25 morts en 1944 et 11 en 1945

1er JANVIER 1944
Allocution adressée au Corps Diplomatique lors de sa réception à Alger par le GÉNÉRAL DE GAULLE
Messieurs,
Les vœux que vous m’avez fait l’honneur de m’exprimer correspondent à ceux que moi-même et le Comité Français de la Libération Nationale formons à l’intention de Leurs Majestés, les Souverains ou des éminents Chefs d’État que vous représentez ici, ainsi qu’à l’intention de leurs Gouvernements.
L’année 1944 qui  trouve la plus grande partie du monde encore engagée dans les épreuves d’une guerre sans exemple, semble cependant apporter aux peuples une espérance de paix.
Mais s’il n’est que trop justifié de saluer une telle espérance, la sagesse impose de ne souhaiter le terme de la lutte que s’il doit comporter les conditions d’une paix juste et durable.
Quelle que soit la cruauté du conflit qui ravage la terre, rien ne serait plus dangereux pour l’avenir de l’Humanité que de le voir s’achever sans qu’en aient été supprimées les causes, c’est-à-dire en premier lieu,  les ambitions sans frein et les abus abominables de la force, imputables à ceux qui, en Europe et en Asie en ont fait les règles de leurs actes, parce qu’ils sont les vices de leur nature.
La France, en dépit de la situation cruelle dans laquelle elle se trouve momentanément placée, est résolue à poursuivre jusqu’à la fin victorieuse, côte à côte avec tous ses vaillants Alliés et réconfortée par la sympathie des peuples amis, l’effort qu’elle a entrepris depuis plus de quatre années pour la défense du droit et de la liberté de tous en même temps que pour sa propre défense
Dieu veuille que l’année 1944 apporte à l’univers le terme de ses souffrances et le triomphe de la justice!

1er JANVIER 1944
Allocution adressée au Corps Diplomatique lors de sa réception à Alger par le GÉNÉRAL DE GAULLE
Messieurs,
Les vœux que vous m’avez fait l’honneur de m’exprimer correspondent à ceux que moi-même et le Comité Français de la Libération Nationale formons à l’intention de Leurs Majestés, les Souverains ou des éminents Chefs d’État que vous représentez ici, ainsi qu’à l’intention de leurs Gouvernements.
L’année 1944 qui  trouve la plus grande partie du monde encore engagée dans les épreuves d’une guerre sans exemple, semble cependant apporter aux peuples une espérance de paix.
Mais s’il n’est que trop justifié de saluer une telle espérance, la sagesse impose de ne souhaiter le terme de la lutte que s’il doit comporter les conditions d’une paix juste et durable.
Quelle que soit la cruauté du conflit qui ravage la terre, rien ne serait plus dangereux pour l’avenir de l’Humanité que de le voir s’achever sans qu’en aient été supprimées les causes, c’est-à-dire en premier lieu,  les ambitions sans frein et les abus abominables de la force, imputables à ceux qui, en Europe et en Asie en ont fait les règles de leurs actes, parce qu’ils sont les vices de leur nature.
La France, en dépit de la situation cruelle dans laquelle elle se trouve momentanément placée, est résolue à poursuivre jusqu’à la fin victorieuse, côte à côte avec tous ses vaillants Alliés et réconfortée par la sympathie des peuples amis, l’effort qu’elle a entrepris depuis plus de quatre années pour la défense du droit et de la liberté de tous en même temps que pour sa propre défense
Dieu veuille que l’année 1944 apporte à l’univers le terme de ses souffrances et le triomphe de la justice!

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Le club des 5 s’agrandit !

Non, il ne s’agit pas de la bibliothèque rose, mais du club des communes ayant associé un de leurs lieux publics au nom des Cadets de la France Libre

C’était d’abord La Ferté Saint-Aubin en 1998 qui inaugurait une Place des Cadets de la France Libre, puis LYON en mars 2001 qui inaugure une rue des Cadets de la France Libre. En juin 2002, PARIS inaugure à son tour une rue des Cadets de la France libre dans une partie du 13ème arrondissement encore en construction, Massy suit en février 2004 avec une allée des Cadets de la France Libre et plus récemment, c’est la commune de Verneuil-sur-Seine en 2022 qui inaugure une rue des Cadets de la France Libre.

La commune de Scorbé-Clairvaux s’est associée à ces cinq pionniers le samedi 18 novembre 20023 en inaugurant, écologie oblige, non pas une voie mais un jardin situé au cœur d’un écoquartier.

Outre le maire et les élus de la commune, assistaient à la cérémonie d’inauguration une délégation de notre association, la fanfare intercommunale et le sénateur de la Vienne, Monsieur Bruno BELIN.

Retrouvez le discours de Pierre Moulié (Lire)

et le communiqué de l’association (Lire)

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Le 11 octobre 1943, Il y a 80 ans tombait Jean-Claude CAMORS 1er des Cadets de la France Libre mort pour la France

Les états de service du commandant Jean-Claude Camors se résument à une douzaine de lignes
Son activité en tant qu’officier se limite à une dizaine de mois  avant qu’il ne soit abattu par un traître.

Jean-Claude CAMORS

Mais ces dix mois font l’objet de citations élogieuses par les Français, par les Anglais et par les Américains et lui valent une promotion hélas posthume au grade de commandant à 23 ans ainsi que le prestigieux honneur d’être compté au nombre des Compagnons de la Libération.

On peut résumer sa carrière en quelques qualificatifs – patriote – rebelle – déterminé – courageux – entraineur d’hommes et organisateur efficace

Patriote

Fils de médecin major, petit-fils de colonel, élève du prytanée militaire de La Flèche, il s’engage volontairement à la déclaration de guerre alors qu’il était sursitaire.

Rebelle

Fait prisonnier à l’armistice, il s’échappe aussitôt et entre dans la clandestinité

Déterminé

Après une première tentative d’évasion par la Bretagne qui échoue, il réussit une étonnante évasion menée à partir d’un bateau de pêche qu’il abandonne pour gagner à la nage Gibraltar ou il arrive après avoir passé deux heures en mer.

Déterminé aussi à combattre le plus vite possible puisque, une première fois détourné du BCRA par le général de Gaulle, il n’hésite pas à profiter de l’absence de celui-ci pour s’y faire engager en son absence.

Il s’astreint aussi à maîtriser tous les savoir-faire nécessaire à un soldat de l’ombre –des faux-papiers aux techniques de combats en passant par la maîtrise des outils de transmissions et de codification.

Il suit la formation d’officier à l’école des Cadets de la France Libre mais aussi un complément très spécialisé à l’école des espion anglais Hans School.

Courageux

Courageux aussi puisque après avoir eu tant de mal à quitter la France, il va y retourner en mission non pas une fois mais plusieurs en menant l’entreprise colossale de monter un réseau couvrant toute la France, se déplaçant lui-même à travers tout le territoire malgré les menaces d’arrestation par la gestapo.

Organisateur efficace

Organisateur efficace enfin, puisque le réseau mis en place va permettre le sauvetage de plusieurs dizaines d’aviateurs alliés, gagnant ainsi la reconnaissance des Anglais et des Américains, mais aussi permettant de crédibiliser dans l’esprit de ces derniers la réalité et l’utilité de la Résistance des Français et donnant ainsi plus de poids à la légitimité de la France Libre.

Efficace aussi car la qualité de l’organisation et des méthodes du réseau des filières d’évasion ont permis à ce réseau de poursuivre son activité au-delà de la mort de son fondateur.

Entraineur d’hommes

Entraineur d’hommes enfin, ce que laisse entrevoir les quelques témoignages laissés par les survivants du réseau, affichant un calme qui rassurait ceux qu’il entrainait dans ses actions.

S’instruire pour vaincre

On ne peut pas non plus remarquer la quantité de savoir-faire qu’il a acquis avant de se lancer dans ses missions. Outre sa condition physique dont l’évasion marine est une preuve évidente, il avait réussi à s’initier à la fabrication des faux papiers, puis à l’école des cadets aux maniements d’armes diverses et d’explosifs, puis à l’école des Anglais à la maîtrise des postes radios et des dispositifs de codage, sans compter les techniques commandos et le brevet de parachutisme. Enfin les règles de cloisonnement et de sécurité qu’il a appliquées dans la construction des réseaux sont aussi la trace d’une instruction complète et bien maîtrisée.

Etats de service dans la France Libre :

  • Né le 27 octobre 1919 à PAU
  • Rejoint GIBRALTAR le 15 avril 1942 pour servir dans les Forces Françaises Libres
  • Embarqué sur le SS/LLANSTEPAHN CASTLE le 6 mai 1942
  • Débarqué à Glasgow le 15 mai 1942
  • Dirigé sur Londres Patriotic school, puis sur le centre d’accueil le 23 mai 1942
  • Incorporé aux Forces Françaises Libres à Londres le 23 juin 1942 N° Mle 54 773 grade aspirant
  • Affecté à l’école des Cadets de Ribbesford à compter du 6 juillet
  • Affecté à l’Etat-Major Particulier –BCRA-à compter du 19 septembre 1942
  • Promu sous-lieutenant à T/D à compter du 25 décembre 1942 par décret n°656 du 23 décembre 1942
  • En mission en France occupée à compter du 1er février 1943
  • Crée le réseau évasion BORDEAUX-LOUPIAC à compter du 1er mars 1943
  • Tué à Rennes le 11 octobre 1943
  • Croix de la Libération décernée à titre posthume le 4 mai 1944 par le général de Gaulle

Pour en savoir plus vous pouvez lire sa biographie ou sa page sur le site de l’ordre de la Libération

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