Si les volontaires de 40 n’ont pas eu comme les soldats de l’an II un Victor HUGO pour exalter leurs prouesses, des poètes moins célèbres ont néanmoins traduit avec talent l’atmosphère et l’élan de cette époque: jugez en!
Quand dans ce mois de juin la France vacilla,
Les panzers ennemis repoussaient nos armées
Et jetaient sur les routes des foules affolées
Soudain de l’Angleterre un général parla.
Rejoignez-moi Français pour de nouveaux combats
La bataille est perdue mais la guerre continue
Pour que nous soyons tous quand le jour est venu
Dans le camp des vainqueurs sans qu’il y ait débat.
Que ce soit de Bretagne ou bien d’autres lieux
Ils n’étaient pas nombreux ceux qui croyaient au ciel
Ceux qui n’y croyaient pas pour répondre à l’appel
Mais ils ont dit présent des jeunes comme des vieux.
Enfin vint l’épopée, la France vous regarde
Clama le Général, vous êtes sa fierté
Soldats qui combattez pour notre liberté
Vous qui allez sans crainte affronter la camarde.
Et tous ces volontaires devenus des guerriers
Brodaient sur leurs drapeaux les noms de Bir Hackeim
Tchad Lybie Tunisie et même El Alamein
Bousculant l’ennemi hors ses bastions derniers.
Après d’autres combats, après d’autres assauts
Vint pour les survivants dans un dernier sursaut
L’ineffable bonheur de libérer la France.
Poème écrit par un jeune FFL volontaire de juin 40,
sélectionné et communiqué par Tereska Torrès