Les cadets en France le 6 juin 1944

En Angleterre, en mai 1944, chacun réalise que le débarquement sur le Continent européen est imminent. Pour les Forces françaises libres stationnées en Angleterre, la seule inconnue porte sur les missions qui leur seront confiées.
Pour le débarquement lui-même et les semaines qui seront ensuite nécessaires pour installer une tête de pont capable de bousculer les armées allemandes, toutes les unités sont sous le commandement du maréchal Montgomery, qu’elles soient anglaises, canadiennes ou américaines. Mais le GQG reste dirigé par le général Eisenhower à qui Roosevelt avait conseillé de se méfier de De Gaulle. Celui-ci ne sera donc informé du dispositif de bataille qu’à la veille du débarquement.

Cela n’empêchera pas les FFL de terre, de l’air ou de la marine de participer au jour J

En Angleterre, le Général avait pris soin de conserver suffisamment de troupes pour que la participation de la France libre soit une réalité. Elle le fut d’autant plus brillamment que les Français libres reçurent deux missions d’importance.
La première fut donnée au commando du capitaine Kiefer chargé de s’emparer de Ouistreham, une position essentielle puisqu’elle était à l’extrême gauche du dispositif anglais et que sa prise allait empêcher qu’il y eu de ce côté-là une contre-attaque allemande.
Parmi eux, Léopold Hulot (Fezzan Tunisie) et Laurent Casalonga, tous deux cadets.

La deuxième mission fut confiée au 4ème SAS du colonel Bourgoin. Il s’agissait pour ses 500 parachutistes d’investir la Bretagne pour y désorganiser les mouvements des troupes allemandes et faciliter, trois ou quatre semaines plus tard, la poussée des divisions américaines vers les ports bretons. La réaction allemande fut très vigoureuse et réussit à fixer une partie importante des troupes de Bourgoin autour du village de Saint-Marcel. Ce fut une dure bataille. Cinq cadets y participèrent: Gérard Gauthier de Carville, Georges
Taylor
, Paul-André Metz ainsi que Jacques Chatenay et François Mariani qui y trouvèrent tous deux la mort.

Pour compléter cette liste de cadets présents en Normandie le 6 juin 1944, il faut aussi citer Rémy Dreyfus (alias Daniel Plowright) qui fut détaché comme officier de liaison auprès de la 6ème division Airborne anglaise, et arriva à Ranville le 6 juin.

De plus, de nombreuses unités des Forces navales et aériennes de la France libre participèrent activement au débarquement.
(extrait d’un texte de Rémy DREYFUS paru dans l’Echo des Cadets N°50)

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Les volontaires de l’an 40

Si les volontaires de 40 n’ont pas eu comme les soldats de l’an II un Victor HUGO pour exalter leurs prouesses, des poètes moins célèbres ont néanmoins traduit avec talent l’atmosphère et l’élan de cette époque: jugez en!

Quand dans ce mois de juin la France vacilla,
Les panzers ennemis repoussaient nos armées
Et jetaient sur les routes des foules affolées
Soudain de l’Angleterre un général parla.

Rejoignez-moi Français pour de nouveaux combats
La bataille est perdue mais la guerre continue
Pour que nous soyons tous quand le jour est venu
Dans le camp des vainqueurs sans qu’il y ait débat.

Que ce soit de Bretagne ou bien d’autres lieux
Ils n’étaient pas nombreux ceux qui croyaient au ciel
Ceux qui n’y croyaient pas pour répondre à l’appel
Mais ils ont dit présent des jeunes comme des vieux.

Enfin vint l’épopée, la France vous regarde
Clama le Général, vous êtes sa fierté
Soldats qui combattez pour notre liberté
Vous qui allez sans crainte affronter la camarde.

Et tous ces volontaires devenus des guerriers
Brodaient sur leurs drapeaux les noms de Bir Hackeim
Tchad Lybie Tunisie et même El Alamein
Bousculant l’ennemi hors ses bastions derniers.

Après d’autres combats, après d’autres assauts
Vint pour les survivants dans un dernier sursaut
L’ineffable bonheur de libérer la France.

Poème écrit par un jeune FFL volontaire de juin 40,
sélectionné et communiqué par Tereska Torrès

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13 septembre 1941 visite du Général De Gaulle à Malvern

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A l’issue des examens de fin de premier cycle, le Général De Gaulle est venu passer en revue les Cadets de la France Libre en cours d’instruction au collège de Malvern. A cette occasion, au cours d’une prise d’armes solennelle qu’il commande en personne, il procède à la remise du fanion de l’école.

Les Cadets, en tenue de parade exécutent impeccablement ses ordres. Après avoir dit la formule officielle qui consacre la remise d’un fanion,  le Général le remet à la garde de l’Ecole et par le geste au Cadet Jacques Duchêne désigné par le commandant de l’Ecole pour le recevoir.

Après la cérémonie; le Général De Gaulle aura un bref entretien avec chacun des Cadets.
le reportage filmé

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Il construit un avion pour rejoindre l’Angleterre

ASCFL_halna_du_fretayC’est l’histoire étonnante de Maurice Halna du Fretay qui à l’âge 20 ans construit (ou reconstruit) un avion et s’envole de Dinan vers l’Angleterre en Novembre 1940.

Il devient pilote des forces aériennes de la France Libre et meurt en août 1942.

Il est Compagnon de la Libération et on peut lire son histoire sur le site de l’ordre de la Libération

Ce n’est pas un Cadet de la France Libre, mais un exemple de l’audace des jeunes évadés de France.

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Passer le bac à Londres en 1940

Voici ce que raconte Etienne Laurent qui a vécu cette expérience

Au mois de Septembre 1940, une trentaine des premiers volontaires qui avaient dû interrompre leurs études secondaires avant les épreuves du baccalauréat, sont désigné pour aller à Londres suivre des cours et réviser les programmes afin de se présenter à la première session au mois d’octobre organisée par le Lycée français à South Kensington.

C’est enfin en uniforme militaire, le « Battle dress » de l’armée britannique (notre voeux le plus cher) que nous partons pour la capitale anglaise, où nous allons subir, sans discontinuer de formidables bombardements.

La bataille d’Angleterre en est à son début. Elle va se révéler très meurtrière pour les aviateurs et pour la population civile.

A Londres nous logeons à Eaton square dans l’hôtel particulier de Lady Peel. Nous travaillons sans relâche la journée sur place et aussi au Lycée à South Kensington et très souvent le soir dans notre cave. En effet, de terrifiants bombardements nocturnes frappent sans interruption Londres et Coventry.

Inconsciemment, il m’est arrivé certaines nuits de violents bombardements, de monter, comme beaucoup d’entre nous sur le toit de notre immeuble. Quel spectacle !

Les bombes sifflantes au son de plus en plus strident et puissant au fur et à mesure quelles approchent du sol sont effrayantes. Le grondement des explosions, les incendies gigantesques qui illuminent le ciel mêlés à ceux qui éclatent et crépitent un peu partout le fracas des immeubles qui s’écroulent, les canons de la D.C.A et les mitrailleuses à canons multiples qui tirent sans arrêt, les cloches des pompiers et combien d’autres bruits encore, sont autant de choses qui nourrissent notre peur et nous tétanisent. C’est pourquoi nous restons et regardons en silence le spectacle affolant offert à nos yeux, jusqu’au moment où nous retrouvons nos esprits pour nous précipiter, dans une fuite éperdue, vers l’abri que nous offre notre cave.

 

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Noël 1941 dans une prison de Barcelone

NOËL 1941

Ce fut un réveillon étrange
Que celui de 41
Du pain, du rancho, une orange
En composaient tout le festin.

Loin de tous ceux que mon coeur aime
Entre les murs d’une prison,
J’ai cependant vécu le thème
De la plus belle des chansons.

Sur mon pain j’ai mis l’Espérance
Et mon pain prit soudainement
L’aspect du beau pain blanc de France
Qui fut le nôtre si longtemps.

Dans mon rancho j’ai mis la Gloire
Qui sera la nôtre bientôt
Et c’est le goût de la Victoire
Que mon rancho prit aussitôt.

De ma simple et modeste orange
J’ai distillé le jus grisant
De la Liberté sans mélange
Qui nous appelle et nous attend.

Ce fut un r é v e i l l o n étrange
Que celui de 41
Du pain, du rancho, une orange
En composaient tout le festin.

Pierre DAC
Carcel Modelo
Barcelona Noël 1941

Il s’agit d’un poème écrit par Pierre DAC à Barcelone
Il était classé dans la cantine de Claude CAMORS, laissée en Angleterre et retransmise à sa famille

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Une évasion spectaculaire

Réception Churchill

Réception par Winston Churchill

5 jeunes gens dont les âges allaient de 16 à 20 ans traversent la Manche en canoë.

Ils partent de la plage de Fort-Mahon au nord du département de la Somme et arrivent sur La plage de Folkestone à l’issue d’une traversée de 30 heures.

L’exploit impressionne beaucoup de monde. Ils sont reçus par le premier ministre britannique Sir Winston CHURCHILL et leur traversée est largement relayée par les médias anglais. (voir)

Trois des participants ont écrit le récit de cette traversée. il existe aussi un récit paru en Angleterre dans le journal Life (27 oct 1941 page 16 et suivantes)

 

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