Passer le bac à Londres en 1940

Voici ce que raconte Etienne Laurent qui a vécu cette expérience

Au mois de Septembre 1940, une trentaine des premiers volontaires qui avaient dû interrompre leurs études secondaires avant les épreuves du baccalauréat, sont désigné pour aller à Londres suivre des cours et réviser les programmes afin de se présenter à la première session au mois d’octobre organisée par le Lycée français à South Kensington.

C’est enfin en uniforme militaire, le « Battle dress » de l’armée britannique (notre voeux le plus cher) que nous partons pour la capitale anglaise, où nous allons subir, sans discontinuer de formidables bombardements.

La bataille d’Angleterre en est à son début. Elle va se révéler très meurtrière pour les aviateurs et pour la population civile.

A Londres nous logeons à Eaton square dans l’hôtel particulier de Lady Peel. Nous travaillons sans relâche la journée sur place et aussi au Lycée à South Kensington et très souvent le soir dans notre cave. En effet, de terrifiants bombardements nocturnes frappent sans interruption Londres et Coventry.

Inconsciemment, il m’est arrivé certaines nuits de violents bombardements, de monter, comme beaucoup d’entre nous sur le toit de notre immeuble. Quel spectacle !

Les bombes sifflantes au son de plus en plus strident et puissant au fur et à mesure quelles approchent du sol sont effrayantes. Le grondement des explosions, les incendies gigantesques qui illuminent le ciel mêlés à ceux qui éclatent et crépitent un peu partout le fracas des immeubles qui s’écroulent, les canons de la D.C.A et les mitrailleuses à canons multiples qui tirent sans arrêt, les cloches des pompiers et combien d’autres bruits encore, sont autant de choses qui nourrissent notre peur et nous tétanisent. C’est pourquoi nous restons et regardons en silence le spectacle affolant offert à nos yeux, jusqu’au moment où nous retrouvons nos esprits pour nous précipiter, dans une fuite éperdue, vers l’abri que nous offre notre cave.

 

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Noël 1941 dans une prison de Barcelone

NOËL 1941

Ce fut un réveillon étrange
Que celui de 41
Du pain, du rancho, une orange
En composaient tout le festin.

Loin de tous ceux que mon coeur aime
Entre les murs d’une prison,
J’ai cependant vécu le thème
De la plus belle des chansons.

Sur mon pain j’ai mis l’Espérance
Et mon pain prit soudainement
L’aspect du beau pain blanc de France
Qui fut le nôtre si longtemps.

Dans mon rancho j’ai mis la Gloire
Qui sera la nôtre bientôt
Et c’est le goût de la Victoire
Que mon rancho prit aussitôt.

De ma simple et modeste orange
J’ai distillé le jus grisant
De la Liberté sans mélange
Qui nous appelle et nous attend.

Ce fut un r é v e i l l o n étrange
Que celui de 41
Du pain, du rancho, une orange
En composaient tout le festin.

Pierre DAC
Carcel Modelo
Barcelona Noël 1941

Il s’agit d’un poème écrit par Pierre DAC à Barcelone
Il était classé dans la cantine de Claude CAMORS, laissée en Angleterre et retransmise à sa famille

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Une évasion spectaculaire

Réception Churchill

Réception par Winston Churchill

5 jeunes gens dont les âges allaient de 16 à 20 ans traversent la Manche en canoë.

Ils partent de la plage de Fort-Mahon au nord du département de la Somme et arrivent sur La plage de Folkestone à l’issue d’une traversée de 30 heures.

L’exploit impressionne beaucoup de monde. Ils sont reçus par le premier ministre britannique Sir Winston CHURCHILL et leur traversée est largement relayée par les médias anglais. (voir)

Trois des participants ont écrit le récit de cette traversée. il existe aussi un récit paru en Angleterre dans le journal Life (27 oct 1941 page 16 et suivantes)

 

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