Incertitudes et Espérance pour le 13 septembre 2021

Comme nous vous en avons informés, nous poursuivons la préparation de la manifestation que nous souhaitons organiser autour du 80ème anniversaire de l’Ecole des Cadets de la France Libre et de la remise le 13 septembre 1941 à Malvern de son fanion par le Général de GAULLE.

Incertitudes, car nous sommes toujours sous la menace des restrictions de déplacements et manifestations liées à la pandémie de Covid 19, sans savoir ce que nous réserve l’avenir proche du mois de septembre. Une réunion préparatoire au Ministère des Armées prévue le 24 mars a dû être annulée compte tenu du confinement établi en région Ile de France à compter du 19 mars au soir.

La perspective du déplacement en septembre en Grande Bretagne rajoute une incertitude supplémentaire en raison de restrictions propres à un pays ne faisant plus partie désormais de l’Union européenne.

L’Espérance nous a conduit toutefois à engager toutes les actions préparatoires tant l’organisation de la cérémonie prévue aux Invalides le lundi 13 septembre devant la plaque commémorative consacrée aux Cadets au premier étage de la Cour d’Honneur, qu’au déplacement que nous prévoyons dans la même semaine à Malvern et à Bewdley.

La Ministre déléguée aux Anciens combattants et à la Mémoire, Mme DARRIEUSSECQ a accepté de parrainer ces manifestations qui seront également soutenues par les Fondations Charles de GAULLE et de la France Libre, qui sont représentées à notre Conseil d’Administration. Nous avons également sollicité le Général Commandant les Ecoles de Saint-Cyr- Coëtquidan et la Promotion saint-cyrienne des Cadets de la France Libre. Nous aurons à Paris le concours du Gouverneur militaire de Paris, le Général Christophe ABAD, lui-même ancien de la Promotion « Cadets de la France Libre » et, nous l’espérons, l’appui de l’Ambassade de France au Royaume-Uni.

L’espérance, c’est aussi le désir d’associer par leur présence les Cadets survivants, seuls à même de donner toute leur dimension symbolique et humaine à ces cérémonies. Nous formons des vœux pour qu’André CASALIS, historiographe de l’épopée des Cadets, Cadet de la première promotion « Libération », témoin de la remise du fanion le 13 septembre 1941 à Malvern, soit présent aux Invalides et puisse nous faire revivre la création de l’Ecole.

L’espérance, c’est également la possibilité d’exprimer sur les lieux mêmes de l’Ecole, la profonde reconnaissance de la France Libre au peuple britannique qui fit un accueil chaleureux et amical aux jeunes Français  qui eurent le courage et la volonté de rejoindre le Général de Gaulle pour poursuivre le combat.

Voilà notre projet et notre engagement de nous conformer à la décision, prise par notre conseil d’administration sous la présidence de René MARBOT, d’honorer tous les Cadets et leur Ecole à l’occasion de ce 80ème anniversaire.

                                                                                  Pierre Moulié

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1941-2021 – Il y a 80 ans à Malvern

C’est le 2 février 1941 que les premiers cadets arrivent à Malvern. On peut évoquer par quelques photos cette première année de l’école des cadets

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Bonne et heureuse année 2021

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Du témoignage au souvenir Lettre trimestrielle de janvier

Du témoignage au souvenir

Le 8 décembre, notre président René MARBOT nous quittait, laissant le témoignage de son message d’espoir du 4 décembre lors de l’assemblée générale de notre Association.

Nous étions très nombreux à accompagner sa famille le 11 décembre à l’occasion de ses obsèques à la cathédrale Saint-Louis des Invalides. Ses frères d’armes, avec Bernard PRIGL d’ONDEL, Cadet venant comme lui du LIBAN, les familles des Cadets et de leurs instructeurs, les représentants des Fondations et associations, les amis de la grande famille MARBOT, mais aussi une représentation forte de la Promotion « Cadets de la France Libre ». Avec aussi le Général de Brigade Aérienne Tim BELOW représentant Lord Edward LLEWELLYN, ambassadeur du Royaume-Uni en France, venu saluer le membre de l’Order of British Empire et l’ami du peuple britannique.

René MARBOT
René Marbot

Une cérémonie pleine de recueillement, de dignité et d’espérance. Un cercueil recouvert du drapeau tricolore, surmonté du coussin de ses décorations et d’un casoar traduisant symboliquement l’appartenance des cinq promotions de Cadets de la France Libre aux promotions de l’Ecole Spéciale Militaire de Saint-Cyr.

Après l’intervention de Michel son fils, l’ASCFL par ma voix puis la Promotion « Cadets de la France Libre » par la voix du général GILLET, exprimèrent leur reconnaissance pour l’action inlassable de René MARBOT pour faire vivre le souvenir de la geste des Cadets de la France Libre.

Du témoignage au souvenir : un changement d’époque où disparaissent les acteurs et témoins de la révolte de jeunes Français face à une honteuse Armistice et à une Allemagne nazie conquérante: avec par exemple la présence de Pierre LEFRANC le 11 novembre 1940 lors de la manifestation à l’Etoile devant le Soldat Inconnu ou le départ en canoé des frères LAVOIX pour rejoindre l’Angleterre.

René savait témoigner et avait le don de captiver ses auditeurs, des jeunes scolaires aux participants des conférences de la Fondation de la France Libre ou de l’Ordre de la Libération, en racontant ses souvenirs, avec des anecdotes, mais toujours en les replaçant dans le cadre des valeurs qui avaient soutenu son action. Avec le souci permanent de la jeunesse en qui il fondait de l’espoir si des événements dramatiques et des jours sombres se représentaient pour la France.

Demain, avec le départ inéluctable des derniers témoins, nous ne pourrons plus témoigner. Nous devrons porter le souvenir des Cadets. René, Pierre, Serge, Claude, Etienne l’avaient bien compris et anticipé, eux qui nous demandèrent de transmettre cette mémoire par le truchement de ce qui devint en décembre 2014 l’Association du souvenir des Cadets de la France libre.

C’est pourquoi nous devrons continuer à innover pour faire vivre les valeurs portées par les Cadets et vivifier leur souvenir. Plus que jamais, nous devons faire appel aux survivants et aux familles pour recueillir derniers témoignages et documents, photos, souvenirs divers les concernant. Ce travail est largement engagé par l’Association. Il doit être poursuivi et amplifié grâce à l’appui du Comité de l’Histoire mis en place en début 2020.

Nous devons également honorer l’engagement que nous avons pris vis-à-vis de René MARBOT et de son message du 4 décembre 2020. Marquer le 80ème anniversaire de la remise du fanion de l’Ecole militaire des Cadets de la France Libre en étant présent le 13 septembre 2021 à MALVERN et à BEWDLEY (Manoir de RIBBESFORD), avec une forte délégation de l’Association, de représentants de la Promotion « Cadets de la France Libre », des Fondations , et si possible de représentants de la République. C’est ce à quoi l’Association va s’attacher à préparer tout au long de l’année nouvelle en espérant que les conditions sanitaires le permettront.

C’est le vœu que nous faisons en ce début d’année 2021 en formulant également pour chacun et chacune d’entre vous des vœux de prospérité personnelle et familiale et naturellement de bonne santé.

Pierre MOULIÉ, vice-président

Retrouvez les autres lettres trimestrielles sur la pagehttp://cadetfrancelibre.fr/index.php/plus/tous-les-textes-ou-presque/

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A la mémoire de René MARBOT décédé le 8 décembre 2020

Président de l’Association du Souvenir des Cadets de la France Libre, René Marbot, cadet de la Promotion du « 18 juin », vient de nos quitter le 8 décembre 2020.

René Marbot

René Marbot nait le 6 juin 1922 au Liban, à Beyrouth. Son père décède lorsqu’il a dix ans et sa mère l’élève dans l’amour de la France.

Au moment de la déclaration de la guerre en 1939, Les Français sont dans l’incertitude.

Malgré son jeune âge, René Marbot ne reste pas indifférent aux événements. Par divers subterfuges, il crée une troupe de jeunes scouts, et obtient, des autorités vichystes du Liban, des appareils photos pour occuper sa troupe dans le cadre de concours photographiques. En réalité, et en liaison avec la délégation de la France libre en Palestine, il s’agit de photographier tous les ouvrages à caractère militaire du sud Liban afin de les transmettre vers Londres.

Il parvient à quitter le Liban et après un vaste périple par mer en passant par l’Inde et l’Amérique du Sud, il rejoint la Grande-Bretagne et concrétise son engagement dans les Forces Françaises Libres à compter de décembre 1942.

René Marbot en 1944
René Marbot en uniforme des Cadets de la France Libre en 1944

Il est immédiatement orienté vers l’École des Cadets de la France Libre à Ribbesford et en sort aspirant en juin 1944, dans la cinquième et dernière promotion, baptisée « 18 Juin ». Comme beaucoup de ses camarades, il est formé aux techniques guérilla  et au saut en parachute, en vue de participer sur le territoire français à l’encadrement des maquis pour gêner les armées allemandes dans leur repli. En septembre 1944, après le débarquement en Normandie, il est parachuté au titre du BCRA (Bureau Central de Renseignement et d’Action) dans le centre de la France, où il participe à la libération du territoire. Il est ensuite affecté à la dixième division  d’infanterie du Général Pierre Billotte, avec laquelle il entre en Allemagne en avril 1945.

 Après l’Armistice, il quitte l’Armée et reprend ses études. Il en sort docteur en Droit, diplômé de Sciences Politiques de Paris, et licencié des Langues O, en russe.

Par les contacts noués dans la période de guerre, il rejoint en 1949 le groupe Rothschild qu’il ne quittera plus qu’en prenant sa retraite après une carrière internationale qui le conduira en Italie, à Milan puis à Rome, et en Grande-Bretagne, à Londres. Il exercera dans les filiales du groupe à vocation minière et métallurgique des fonctions de management commercial, de direction générale et de présidence. Il y acquerra une forte notoriété d’homme d’entreprise qui dépassera le cadre de ses fonctions au sein du groupe Rothschild.

Il conservera tout au long de sa vie un fort attachement à l’homme du 18 juin et au souvenir de la période de guerre et à ses amis des FFL. Très tôt, il participa activement à l’Amicale des Cadets et fera tous ses efforts après son extinction en 2010 pour que le souvenir des Cadets et de l’École militaire des Cadets de la France Libre soit maintenu, notamment par l’intermédiaire des familles et des enfants des Cadets et de leur Encadrement. C’est ainsi que fut créée en 2014 l’ASCFL (Association du Souvenir des Cadets de la France Libre), dont il sera le Président fondateur et à laquelle il insufflera son dynamisme. Il était à cet égard une référence dans le monde associatif patriotique, l’un des rares témoins pouvant encore s’imposer par sa personnalité,  sa mémoire et ses réseaux internationaux.

René Marbot en 1995
René Marbot à droite, assis aux côtés de la reine mère en 1995

Durant son séjour professionnel en Grande-Bretagne, il tissa des relations suivies avec la Reine Mère et avec la Reine Élisabeth II, qui lui permirent d’y conserver et enrichir le souvenir de la période de guerre  et des « Free French ». Au-delà des voyages et des rencontres, il favorisa dans ce cadre l’entretien et la création de lieux de mémoire tant en Grande Bretagne qu’en France : apposition d’une plaque du souvenir à Carlton Garden en présence de la Reine, inauguration du mémorial de Gaulle à Coëtquidan en 1995 avec un message de la Reine Mère, plaque en hommage aux Cadets dans la cour d’honneur des Invalides, musée du souvenir de la ville de Bewdley, mais aussi un fort intérêt pour le manoir de Ribbesford, siège de l’École des Cadets dès la deuxième Promotion, avec un suivi des travaux de rénovation envisagés lors de la vente récente du domaine.

René Marbot eut une intense activité associative en France, au Liban, en Italie, en Grande-Bretagne et au Brésil où sa deuxième épouse, veuve de Cadet, dirigeait des œuvres d’entraide de la communauté française.

Il était notamment membre fondateur de la Fondation de la France Libre en 2000 et membre de la convention de la Fondation Charles de Gaulle.

Officier de la Légion d’Honneur, commandeur de l’Ordre national du Mérite, il était également membre de l’ordre de l’Empire Britannique.

René Marbot en 1997
René Marbot, 2ème à gauche, reçu dans l’ordre de l’Empire Britannique en 1997

Ses racines familiales expliquent peut-être ce parcours. Son nom s’est illustré dans l’histoire militaire de la France.  Ce qui a fait dire à l’un de ses enfants : « Nous sommes les fils et les filles d’un grand ancêtre qui nous a marqué au fer bleu-blanc-rouge de la France libre. Nous faisons le serment de toujours en perpétuer le souvenir et les valeurs dont la première est l’amour de la France éternelle ».

En ce moment, cette phrase résonne plus que jamais à l’unisson de ce que fut René Marbot.

Profondément gaulliste, il  sera fidèle à l’homme de guerre mais aussi à celui de la Cinquième République.

Engagé pour l’honneur de la Patrie aux jours sombres de son histoire, il restera toujours enthousiaste, déterminé, tenace et sera un entraineur d’hommes tout au long de sa vie civile et militaire ; il deviendra ainsi un bel exemple pour les générations futures qu’il rencontrera souvent pour présenter, au travers de son parcours son espoir dans la France et la jeunesse d’aujourd’hui.

Pierre MOULIÉ, vice-président de l’Association du souvenir des Cadets de la France Libre




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11 novembre 2020 Honneur à Pierre LEFRANC cadet de la France Libre

Souvenons-nous : le 11 novembre 1940, jeune étudiant de dix-huit ans, Pierre LEFRANC rejoint la manifestation organisée à l’Arc de Triomphe où se retrouvent dans l’après-midi quelques centaines de jeunes. Devant les fleurs déposées par les Parisiens, jaillit une ardente Marseillaise.

Les soldats Allemands alertés encerclent la Place de l’Etoile et commencent à tirer sur les manifestants. Pierre LEFRANC est atteint dans les jambes  par l’explosion d’une grenade; Il est arrêté et conduit d’abord à l’Hôtel Continental où on lui signifie qu’il est en état d’arrestation, puis à l’Hôtel Majestic où l’on établit sa fiche d’identité ; enfin à la Prison de la Santé où il est menacé d’exécution par un gardien (paraît qu’ils vont tous vous fusiller) . Il est transféré à Fresnes pour une intervention à sa jambe, puis retour à La Santé où après un mois de solitude complète, il est libéré sans aucune explication.

C’est le premier sursaut venant des profondeurs. Les chants et les clameurs se succèdent. Le nom de de GAULLE est déjà pour tous ces jeunes, synonyme d’honneur et de liberté. Il est cent fois lancé et cent fois repris à pleine voix (extrait de Pierre LEFRANC « d’une résistance à l’autre », éditions François-Xavier de GUIBERT, Paris 2005).

Pierre LEFRANC est marqué par sa première nuit en prison : « ce soir-là, je compris pour toute ma vie, que seule demeurait indiscutable la dignité de soi… Cette nuit-là me fit gagner plusieurs années ».

« Plus tard, parlant de ces modestes événements avec le Général de GAULLE, il voulut bien me dire qu’à l’annonce de cette première manifestation ouverte de résistance, organisée et menée par des jeunes, il avait eu le sentiment d’une première réponse du pays, riche de promesses, et qu’il en avait ressenti de la joie ».

De la révolte à l’engagement, il n’y a qu’un pas ! Que Pierre LEFRANC franchit en rejoignant Londres et l’Ecole Militaire des Cadets de la France Libre. On connait la suite et aujourd’hui nous pensons tous à ce sursaut d’un jeune Français courageux, digne dans l’adversité, aimant sa Patrie et prêt à s’engager pour la libérer.

Pierre MOULIÉ, vice-président de l’Association du souvenir des Cadets de la France Libre, au nom du Président René MARBOT

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Deux nouveaux textes sur De Gaulle et les Cadets

Durant les années où le Général De Gaulle était en Angleterre, il a suivi avec attention les jeunes volontaires qui s’instruisaient à l’école des Cadets

De Gaulle et les Cadets

Il n’a pas fait moins de 5 visites sur les différents sites de l’école et c’est devant les Cadets qu’il a remis la croix de l’ordre de la Libération au général Legentilhomme et au gouverneur Saint-Mart en décembre 1942 puis plus tard en mai 1943, avant de partir pour Alger à Pierre Brossolette, Maurice Duclos (Saint-Jacques), le colonel PASSY, le colonel Pierre Fourcaud, Antoine Bissagnet et René Pleven.

Plus tard, en 1956, il assistera à la remise du drapeau de l’école au Musée des officiers à Coëtquidan

et surtout, il écrira pour rendre hommage aux Cadets la très belle phrase qui est maintenant gravée sur une plaque aux InvalidesMusée des Invalides

Un nouveau texte rappelle les écrits du général de Gaulle (Lire)

Les Cadets et De Gaulle

A travers l’histoire d’une amicale créée en 1947 et active jusqu’en 2010, les Cadets ont manifesté durant 63 ans une fidélité constante à l’action du général de Gaulle

Un texte retrace les actions menées par l’amicale des Cadets pour perpétuer les valeurs de la France Libre (lire)

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Quatre-vingt ans de fidélité – Les Cadets et le Royaume-Uni

Les Cadets : 80 ans de relations continues et confiantes avec le Royaume-Uni

C’est le sujet de notre lettre trimestrielle de novembre 2020

Affirmer que la relation entre les Cadets de la France Libre et le Royaume uni est indéfectible est une tautologie !

Aucun Cadet n’a pu oublier l’accueil qu’il a reçu de 1940 à 1943 en arrivant sur le sol britannique pour rejoindre LONDRES et le Général de GAULLE. Ces jeunes gens, meurtris par l’occupation de leur pays, l’injure de l’Armistice, l’éloignement de leur Patrie et de leur famille, ont toujours trouvé du réconfort et de la bienveillance de la part de leurs hôtes qui ont su les accueillir et recevoir jusque dans leurs foyers. De cela, ils leur furent et restent toujours reconnaissants. Des liens d’amitié et d’affection se sont maintenus après la Guerre et demeurent encore aujourd’hui.

A une rencontre résultant des circonstances de la guerre, s’est substituée dès le retour à la paix en 1945 une volonté de maintenir les liens entre les Cadets et leurs hôtes britanniques. Ces liens, au-delà des rencontres individuelles d’une part, et de quelques unions matrimoniales nouées entre Cadets et jeunes filles britanniques, ont été entretenus d’abord par l’Amicale des Cadets, puis plus récemment par l’Association du Souvenir des Cadets de la France Libre (ASCFL).

En s’en tenant aux seules rencontres collectives de l’Amicale sur le sol du Royaume-Uni, on notera la première rencontre à l’occasion de l’inauguration du « banc du souvenir » à MALVERN en juin 1949.Une importante délégation de Cadets est accueillie par les autorités britanniques et par la direction de l’Ecole.

1949 Beaudoin, Le Guevel, Duluat, Laurent

Il faudra attendre mai 1961 pour l’apposition d’une plaque commémorative à RIBBESFORD, en présence d’une délégation de Saint-Cyr. Cette plaque, rédigée en français et en anglais, est inaugurée par M. TRIBOULET, ministre des Anciens Combattants et Sir AGNEN, Lord-Lieutenant des Midlands.

Puis ce sera le 30ème anniversaire du transfert de MALVERN à RIBBESFORD qui sera célébré en mai 1972 par une importante délégation de l’Amicale qui se rendra à MALVERN, à BEWDLEY (RIBBESFORD) puis à EDIMBOURG où elle sera reçue par Louis de CABROL, alors consul général de France dans cette ville. Une photo souvenir rend compte de cette visite.

Les cadets à Malvern en 1972

La même année, la princesse Alexandra d’Angleterre se rend à BEWDLEY où elle rencontre une délégation de Cadets.

Le 18 juin 1980, l’Amicale fait un voyage commémoratif à LONDRES pour le 40ème anniversaire de l’Appel. Elle set reçue à l’Ambassade de France.

En juin 1984, les Cadets sont présents lors du dévoilement par la Reine Mère de la plaque officielle du Conseil du Grand Londres sur la façade de l’immeuble de Carlton Gardens. Ils participent également à BEWDLEY et RIBBESFORD aux cérémonies du 40ème anniversaire de la fermeture de l’Ecole des Cadets.

Il faudra attendre mars 1988 pour une nouvelle visite de l’Amicale à MALVERN et BEWDLEY ; à MALVERN, avec le dépôt d’une gerbe au Monument aux morts, suivi d’un défilé de la Promotion « Cadets de la France Libre », arrivée de France par parachutage, et réception par la direction du Collège ; à BEWDLEY ensuite avec le dévoilement d’une plaque commémorative au Town Hall, puis avec le défilé dans les rues de la ville d’une compagnie de Saint-Cyriens de la Promotion « Cadets de la France Libre ».

1988 – Les cadets et la promotion Cadets de la France Libre à Malvern

En juin 1993, l’Amicale participera à l’inauguration de la statue du général de GAULLE à Carlton Gardens, en présence de la Reine Mère, du Chancelier de l’Ordre de la Libération et de Jacques CHIRAC, maire de PARIS.

Les cadets à Londres en 1993

L’année suivante, en mai, aura lieu un nouveau voyage commémoratif à MALVERN et RIBBESFORD pour le 50ème anniversaire de la fermeture de l’Ecole, avec réception à l’Hôtel de Ville de BEWDLEY et plantation d’un « arbre du souvenir » dans les jardins de la Mairie.

En juillet 1995, grâce à l’entregent et à la notoriété de René MARBOT qui réside alors à LONDRES, une délégation des Cadets est reçue à Clarence House par la Reine Mère qui, comme sa fille la Reine Elisabeth II, a toujours porté une attention bienveillante et chaleureuse aux Français Libres en général et aux Cadets en particulier ; rappelons ici que les Cadets ont souvent été sollicités entre 1941 et 1943 pour participer à des défilés et manifestations patriotiques à LONDRES en présence du Roi et de la Reine et des deux Princesses !

EN mai et juillet 1997, l’Amicale participe au pèlerinage de la Promotion « Commandant MORIN » à MALVERN et RIBBESFORD, en l’honneur des « grands anciens », puis une délégation de Saint-Cyriens et de Cadets est reçue de nouveau par la Reine Mère à laquelle est remis symboliquement un Casoar, couvre- chef de cérémonie des Saint-Cyriens et donc des Cadets dont les Promotions sont  depuis 1954 considérées à part entière comme des Promotions de Saint-Cyr.

1997 La promotion Commandant MORIN à Ribbesford

En juin 1999, une nouvelle cérémonie du souvenir conduit l’Amicale à BEWDLEY où est inaugurée une vitrine consacrée aux Cadets dans le musée historique de la ville. Un sabre de Saint-cyrien est remis au County Council.

 Puis le 18 juin 2002, l’Amicale se rend  à LONDRES pour l’anniversaire de l’Appel, Au pied de la statue du Général de GAULLE, un hommage solennel est rendu aux Cadets.

2002 -Discours de Pierre LEFRANC

En février 2005, les Cadets sont à LONDRES pour visiter le Musée CHURCHILL.

En juin 2010, une importante délégation française parmi laquelle se trouvent des Cadets et des familles de Cadets participe à LONDRES au 70ème anniversaire de l’Appel du 18 juin, en présence du Président de la République française, Nicolas SARKOZY.

Après la dissolution de l’Amicale et les efforts des Anciens pour relancer une dynamique du souvenir des Cadets, il faudra attendre fin 2014 pour la création de l’Association du Souvenir des Cadets de la France Libre (ASCFL).

Du 3 au 5 juin 2016, la nouvelle Association part sur les traces des Cadets avec son Président René MARBOT. Ce sera l’occasion pour les familles et enfants de Cadets et de leurs instructeurs de découvrir les lieux désormais historiques où ont séjourné leurs ainés et parents afin de se préparer à reprendre pied sur le sol natal après leur formation à MALVERN et RIBBESFORD. Rencontres avec les autorités locales à BEWDLEY, avec le Directeur du Collège de MALVERN, visites des locaux des Cadets (House n°5 à MALVERN et Manoir de RIBBESFORD).

Cette visite a permis aux familles de faire connaissance avec Merryn et Columb HOWELL qui après leurs parents décédés, propriétaires de RIBBESFORD, ont conservé les traces de la présence des Cadets dans leur propriété.

En 2018, RIBBESFORD est vendu à de jeunes investisseurs, MM. Russell et Samuel LEEDS que l’ASCFL rencontrera à LONDRES le 9 mai 2019. Ceux-ci prévoient de rénover le site et s’engagent à conserver les témoignages du glorieux passé du Manoir.

Les événements épidémiques survenus depuis début 2020, l’ampleur des travaux à conduire à RIBBESFORD, ont retardé la rénovation du site et un nouveau déplacement à RIBBESFORD prévu en 2020 a dû  être différé.

L’année 2021 sera l’occasion de célébrer, le 13 septembre, la date anniversaire de la remise à MALVERN par le Général de GAULLE, du fanion de l’Ecole. Une occasion, nous le souhaitons, de reprendre le chemin de LONDRES, MALVERN et RIBBESFORD pour aller à la rencontre des souvenirs qui nous rassemblent au travers de nos pères, Cadets et instructeurs de l’Ecole Militaire des Cadets de la France Libre.

Pierre MOULIÉ, vice-président de l’ASCFL

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Ils sont arrivés à 5 heures du matin le 18 septembre

C’était le 18 septembre 1941 que, après 32 heures de navigation sur deux canoës canadiens, cinq jeunes gens de 15 à 19 ans ont débarqué à Eastbourne.

Partis de Fort-Mahon, le 16 septembre à 21 heures, ils ont traversé la Manche pour rejoindre la France Libre.

L’aventure sera immédiatement publiée dans les journaux et leur vaudra même d’être invités par le Premier Ministre Winston Churchill

Réception Churchill
Réception par Winston Churchill

Trois des jeunes navigateurs ont écrit un récit de cette traversée:

Quatre d’entre eux, Jean Lavoix, Rénold Lefebvre, Christian et Guy Richard rejoindront l’école des Cadets de la France Libre, à Malvern, puis plus tard à Ribbesford (Photo)

Reynold Lefebvre, Jean Paul LAVOIX, Christian et Guy Richard à Ribbesford

Le cinquième, Pierre LAVOIX rejoindra les FNFL

1942 - Pierre Lavoix sur la "Belle Poule"
1942 – Pierre Lavoix sur « La Belle Poule »

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le 13 septembre 1941, il y 79 ans, à Malvern, en Angleterre

Il y a 79, le 13 septembre 1941, le général de Gaulle descendait les marches du collège de Malvern, face à la statue de Saint-Georges pour passer en revue les cadets de la France Libre et remettre le fanion de l’école à ceux de la première promotion, la promotion « Libération ». Un nom qui était un objectif clairement affiché, mais aussi un acte de foi courageux au vu des rapports de force de l’époque.

Malvern 13 septembre 1941

C’est en souvenir de cet évènement que la date du 13 septembre a été choisie pour célébrer la journée du souvenir des Cadets de la France libre

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