2020, c’est 1940 + 80 ou encore 1970 + 50!
Il y a encore d’autres possibilités mathématiques, mais pour les Cadets de la France Libre, pour les Français libres, et pour tout ceux qui ont été marqués par son action, 1940, c’est la date de l’appel du général De Gaulle à poursuivre le combat pour la liberté tandis que 1970, c’est l’année de son décès. Une petite période historique de trente ans qui aura fait d’un vieux colonel un homme aussi important dans l’Histoire de France que Napoléon, ou même Jeanne d’Arc.
En effet, en janvier 1940, il n’est encore que colonel, un colonel plein d’idées et de théories mais qui agace suffisamment les responsables militaires pour qu’on ait jugé bon de bloquer sa carrière. Et puis, en mai 1940, il dirige à Montcornet une bataille de chars qui tranche sur la monotone litanie des replis face aux troupes allemandes, on le nomme général (à titre temporaire) le 25 mai 1940 … et moins d’un mois plus tard, on entendra sa voix sur la radio de Londres dire que la guerre ne fait que commencer!
Pour les futurs Cadets de la France Libre, et pour une grande partie de la jeunesse, la défaite et la résignation paraissaient injustes et inacceptables. Le bon droit était du côté de la France, les Nazis représentaient l’oppression, le fanatisme et un racisme insupportable. Quand on se prétend race des seigneurs aryens, et qu’on désigne les autres comme des races dégénérées, les autres ont tendance à vouloir vous rabattre le caquet!
Il reste que la rapidité et la brutalité de la défaite avaient surpris les esprits. Le recours à un héro de la guerre de 14 semblait ouvrir une porte d’espoir ou au moins donnait une bonne raison pour courber le dos et attendre … Ce sont majoritairement les plus jeunes qui ont refusé cette défaite. Jeunes de moins de 18 ans pour les premiers des futurs Cadets, mais jeunes encore mineurs de moins de 21 ans ou récemment majeurs de la plupart des Français libres.
Ils ne sont guère que 300 à avoir été élèves officiers à l’Ecole des Cadets. Seuls 211 ont obtenu un galon d’aspirant et participé aux combats de la libération en tant qu’officiers. Cinquante huit sont morts pour la France. La plupart de ceux qui ont survécu, sont retournés à la vie civile en disant qu’ils s’étaient juste engagés pour libérer la France, renouvelant ainsi le désintérêt pour les honneurs que manifestait le Romain Cincinnatus retournant à ses labours après avoir mené les légions romaines à la victoire.
C’est le patrimoine patriotique que représente le sacrifice de cette jeunesse, que notre association s’efforce de mettre en valeur à travers ce site comme à travers les autres actions menées.
Au premier plan de ces actions, comme chaque trimestre, nous vous proposons notre lettre trimestrielle (charger) avec un bilan de l’année 2019 et nos projets pour 2020.